Ewan Pétris est un nom bien connu des lecteurs de notre édition de Londres. Le jeune journaliste originaire de Saint-Raphaël a troqué les tartes tropéziennes pour les scones depuis maintenant un an. Si le soleil du sud semble parfois bien loin et le logement et les visas ne facilitent pas l’installation, Ewan se sent bien dans la capitale britannique : « l’attraction pour Londres est bien plus forte que tous ces obstacles ».
Si vous êtes un lecteur assidu de notre édition, vous connaissez forcément Ewan Pétris. Avec un peu de chance, vous l’avez déjà peut-être rencontré lors d’un événement de la communauté française ou bien autour d’un café pour raconter votre histoire. Notre journaliste à Londres fait l’unanimité de par sa bonne humeur et son professionnalisme. Mais qui est-il vraiment ? Une interview avec la radio des Français dans le monde nous a donné l’envie de vous le faire connaître autrement qu’à travers sa plume.
De Saint-Raphaël à Londres
Alors qu’il se destinait davantage à une carrière autour de sa passion pour la musique, Ewan, originaire de Saint-Raphaël, a eu le déclic lors de ses études à l’EDJ de Nice. « Je me suis rendu compte qu'en allant parler au boulanger du coin, aux commerçants, je ressentais plus de plaisir à écouter ces personnes qu'à faire simplement des vidéos dans ma chambre sur la musique. J’ai vraiment pris le goût de l’interview », nous explique-t-il. Lors d’une recherche de stage, Ewan tombe sur l’annonce du site lepetitjournal.com qui le recrute pour partir à Londres. Une première expatriation pour le Français d’origine caribéenne qui voulait pratiquer son anglais mais aussi « se confronter à la culture anglo-saxonne qui me fascinait tant ». Sur place, il n’est pas déçu et aime l’énergie de cette capitale pas comme les autres. En quelques mois, il devient aussi à l’aise dans les salons de l’Ambassade de France que sur les terrains de basket-ball.
« Passer le cap » de l’installation
Partir de l’autre côté de la Manche, un rêve devenu réalité, mais qui vient aussi avec son lot de complications. En ligne de mire : les difficultés pour trouver un logement et la question épineuse du visa. « Quand je suis arrivé il y a un an, les choses étaient plus simples. Aujourd’hui, je suis confronté aux problèmes liés à l’immobilier », admet-il. Côté administratif, il peut souffler. « J’ai passé un cap lorsque j’ai eu mon visa au Royaume-Uni. En quelques mois, j’ai dû me plonger dans tellement d’informations et remplir tant de papiers, je n’ai finalement pas eu le temps de réaliser ce qu’il se passait. Même si les démarches sont lourdes, cela s’est passé finalement assez vite », explique-t-il, avant d’ajouter : « de toute façon, l’attraction pour Londres est bien plus forte que tous ces obstacles ».
Je rencontre des personnes très différentes, de grands artistes de passage tout comme des Français qui sont là depuis des années
Se dépasser pour mieux grandir
Alors qu’il n’a connu le Royaume-Uni que post-Brexit, Ewan ne peut que constater le dynamisme de la communauté française à Londres. « Je tombe sur de très belles histoires de personnes qui ont tout lâché pour concrétiser leurs projets. Je rencontre des personnes très différentes, de grands artistes de passage tout comme des Français qui sont là depuis des années. Cela fait toute la beauté de mon métier de journaliste », s’enthousiasme-t-il. D’autant plus que la mentalité anglo-saxonne déteint sur les résidents tricolores : « Les Français ici sont beaucoup plus ouverts et plus souriants. Il y a une vraie solidarité au sein de la communauté ».
Ce sentiment que toutes les opportunités peuvent être saisies a également inspiré Ewan à se dépasser et à relever de nouveaux défis. « Lorsque j’ai rencontré le French It Up Comedy Club, il y a eu une vraie alchimie qui m’a poussé à continuer avec eux. J’ai pu tester le stand-up et monter sur scène devant une centaine de personnes. Cette rencontre, comme tant d’autres, m’a aidé à grandir ».
Se mettre en couple avec une Britannique a fini de compléter son intégration sur place. « C’est sûr qu’au quotidien, je suis plongé dans la culture britannique. Je découvre tous les jours de nouvelles expressions et des nouveaux plats typiques. Cela m’a beaucoup aidé à me sentir chez moi ». New York sera peut-être une prochaine étape pour le journaliste qui, pour le moment, se sent très bien à Londres. « Londres est un petit New York finalement », plaisante-t-il. Pour ce qui est du Sud, certains aspects sont, eux, irremplaçables : les petites douceurs provençales, la météo et bien sûr ses proches : « Je ne peux pas oublier de mentionner ma mère, elle m’en voudrait ! ».