Le London French Rugby Club, est en passe d’être promu et de monter encore un peu plus dans l’échelle des clubs de rugby à Londres, dès l’année prochaine. À coup “d'alouette, gentil alouette” et de placages millimétrés, l’équipe va très certainement conclure sa saison en beauté, notamment grâce à leur dernière victoire écrasante contre les Egham Hollowegians sur le score final de 55 à 19.
“Alouette, gentil alouette… je te plumerai la tête...” Voilà une comptine que personne n’aurait cru pouvoir entendre dans la capitale britannique. Pourtant, samedi 16 mars, le chant a été repris à pleins poumons, près de Queen’s Walk, terrain domicile du London French Rugby Club.
Et, le London RFC a effectivement plumé son adversaire du jour, les Egham Hollowegians. Score final : 55-19. Une performance importante pour le club qui joue une montée en R2 anglaise. Le tout s'est déroulé dans le contexte du tournoi des Six Nations, où l'équipe nationale tricolore a également triomphé de l'Angleterre avec un score de 33 à 31.
Pour en savoir plus sur la saison du London French Rugby Club, nous avons interrogé leur capitaine John Kylian Chaptal et un joueur britannique clé de l’effectif, Alex Boswell.
Quelles sont vos impressions sur la saison ?
John : Nous faisons une bonne saison. Je pense que le match d’aujourd’hui témoigne de la façon dont nous avons joué depuis le début. Le style de notre club a pour devise le "rugby champagne ", un rugby très différent de ce qui se fait ici. Cette ligue pratique de manière traditionnelle et nous essayons de jouer sur nos forces, ce qui peut parfois surprendre.
Comment arriver à jouer entre Britanniques et Français sous le même maillot ?
John : Jouer ensemble est un moment de plaisir, car les Britanniques apportent de la magie à notre effectif, majoritairement composé de Français. L'année dernière, nous nous sommes concentrés sur le recrutement de joueurs internationaux et nous nous considérons réellement comme une équipe cosmopolite.
Certes, nous sommes un groupe de rugby français de Londres, mais en fin de compte, nous voulons juste être un endroit où les gens s'amusent et jouent au rugby champagne. Les Irlandais, Canadiens, et même Suédois, s’intègrent à merveille avec nous.
Ressentez-vous cet effort d’intégration, en tant que Britannique ?
Alex : Tout à fait. Je trouve que jouer avec un effectif français est magnifique en termes de traditions et de culture. Tout ce que nous faisons avant le match (et notamment les chants…), la manière dont nous nous entraînons et l’après-match avec la 3e mi-temps, rend le FRC extrêmement inclusif. Je trouve fantastique de faire partie de ce club.
Les trois prochains matchs sont primordiaux dans l’optique de la montée ?
John: Nous jouons le 23 mars contre Raynes Park. Il s’agit de la meilleure équipe à battre pour nous et le match aller a été très difficile, voire musclé par moment (Le FRC s’est finalement imposé 12-10, ndlr). Nous voulons aller là-bas et jouer notre rugby. De plus, si nous gagnons les trois derniers matchs de la saison, nous monterons.
Alex: Chaque match compte. Nous devons obtenir les points bonus à chaque match si nous voulons accéder au niveau supérieur. Mais la promotion n'est pas l'objectif principal ; nous voulons construire une équipe forte. Disons que la montée serait plutôt une récompense pour tout le dur travail effectué ces deux dernières années, et tous les nouveaux joueurs qui nous rejoignent et qui font beaucoup d'efforts.
Quelles sont les principales différences entre les rugby anglais et français ?
John: Je n'ai pas joué au rugby en France depuis cinq ou six ans, mais en pratiquant dans différents pays, j'ai toujours trouvé que le rugby français était particulièrement créatif. Lorsque nous jouons, nous essayons à chaque match de nouvelles choses, là où le rugby britannique et surtout irlandais sont très académiques et très précis. Notre façon est sûrement plus brouillon, mais j'ai l'impression que cela nous amuse plus.
Alex: Avec le rugby anglais vous avez cinq options maximum que vous connaissez par cœur. Le rugby français laisse plus libre à l’imagination et la spontanéité.
Rendez-vous le 13 avril, pour savoir si le FRC est passé à la division supérieure…