Ce jeudi 20 Avril, Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français à l’Étranger s’est rendu à l’Ambassade de France au Royaume-Uni. L’ occasion pour lui de revenir sur le Volontariat International en Entreprise en compagnie de jeunes expatriés, qui ont pu profiter du programme en plein renouveau dans le pays.
“Le Volontariat International en Entreprise, c’est le plus beau tremplin que nous pouvons offrir à un jeune. C’est le seul endroit où l'on peut commencer développeur commercial et finir directeur général d’une société française au Royaume-Uni en deux ans.” Selon Géraldine Filippi, directrice de Business France, le V.I.E est une chance pour les jeunes de découvrir d’autres horizons en se professionnalisant. Ce jeudi 20 avril, elle était accompagnée d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français à l’Etranger. Le tout était organisé par Hélène Duchêne, Ambassadrice de France au Royaume-Uni.
Le but de cette visite ? Discuter des projets mis en place pour le V.I.E en rencontrant les jeunes acteurs du programme au Royaume-Uni.
Le V.I.E, une réussite entravée par le Covid et le Brexit
Comme le souligne Olivier Becht, “le V.I.E est un outil exceptionnel, à la fois pour les entreprises qui ont la capacité d’avoir une main d'œuvre jeune et qualifiée, mais aussi pour les jeunes eux-mêmes.” Dans les chiffres, le ministre affiche une vraie réussite : “92 % des V.I.E trouvent un job dès la fin du cursus. 76 % le trouvent d’ailleurs dans l’entreprise dans laquelle ils ont été employés. C'est le meilleur pied à l’étrier pour entrer dans des carrières professionnelles et des missions passionnantes.” Un bilan positif qui contraste avec les différentes difficultés qu’a connues le dispositif ces derniers mois, notamment à cause du Covid et du Brexit.“Nous avons un peu moins de V.I.E au Royaume-Uni qu’avant la crise du Covid. Aujourd’hui, il y a de nouvelles complexités avec le nouveau cadre légal d’immigration du Brexit, notamment.”, souligne le ministre.
Le V.I.E à la recherche d’un second souffle au Royaume-Uni
Pour autant, Olivier Becht se veut enthousiaste et encourageant : “Il ne doit tout de même pas y avoir de découragement car le dialogue entre les deux gouvernements est nourri. Nous cherchons des solutions pour faciliter la vie des entreprises et des jeunes”. Même état d’esprit chez
Géraldine Filippi, qui prévoit une évolution positive des V.I.E au Royaume-Uni : “ Pendant cinq mois, le programme était totalement bloqué au moment du Brexit, mais on ne veut plus en parler, on préfère évoquer une nouvelle ‘ère’." Malgré la chute de 900 à 250 participants au programme V.I.E au Royaume-Uni en 3 ans, le rapport avec les entreprises s'est vraisemblablement inversé. “Aujourd’hui, les jeunes n’hésitent plus à venir. Ce sont les entreprises que nous devons convaincre. Nous espérons que les anciens participants au V.I.E, maintenant dirigeants, accepteront de recevoir des nouveaux”, conclue-t-elle.
Le V.I.E ou la promesse d’un avenir radieux
Malgré les nouvelles difficultés, le dispositif reste disponible aux jeunes expatriés, comme en témoigne Eugénie Jamet, elle-même V.I.E : “Je suis plus que satisfaite du programme, notamment au niveau du statut que nous avons. Ici, le visa est une question difficile, mais grâce au projet, cela a été beaucoup simple. Et puis cela m'a aidé à rencontrer davantage de personnes. Nous sommes tous une grande famille de volontaires.”
Cette famille de volontaires, c’est une force et une motivation en plus pour Emilien Barrier, lui aussi V.I.E : “ Notre cercle est super ouvert, nous avons un groupe où nous nous donnons rendez-vous de manière mensuelle, pour nous rencontrer et discuter de nos projets. Nous intégrons tout le monde et nous nous aidons, entre expatriés.”
Dans le cadre de sa formation, Eugénie Jamet assure que la structure a aussi pu suivre financièrement, ce qui était une grosse interrogation au départ, notamment suite à l’inflation : “Tout avait augmenté, de ce fait les salaires ont été augmentés. Aujourd’hui nous pouvons vivre plus que correctement grâce au programme.” M. Becht soutient la jeune femme sur ce point déterminant : “Nous avons dû élever les barèmes et salaires à cause de l’inflation”. Il conclut son intervention du jour en remerciant les V.I.E, les désignant comme “des acteurs de demain et du rayonnement français à l’étranger”.