Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Voyages : Le Royaume-Uni va remplacer ses listes orange, verte et rouge

Voyage, livre de bord et carnet Voyage, livre de bord et carnet
Écrit par Judith Chouzenoux
Publié le 20 septembre 2021, mis à jour le 21 septembre 2021

Dès le 4 octobre, les français vaccinés souhaitant voyager vers l’Angleterre n’auront plus besoin d’effectuer de test avant leur départ de l’Hexagone.

 

Annoncées vendredi par le ministre des Transports, Grant Shapps, ces mesures visent à simplifier les règles régissant les voyages internationaux à destination de l’Angleterre. Cet assouplissement des règles de voyage intervient suite aux plaintes des compagnies aériennes du pays. Parmi leurs revendications : le prix des tests PCR qu’elles considèrent comme un frein au voyage. Ces dernières, en difficulté depuis le début de la pandémie, ont dû mettre un grand nombre de leurs employés au chômage technique.

 

Ce qui change au 4 octobre

Grant Shapps, le secrétaire d'État aux transports, a déclaré dans un communiqué vouloir rendre le système « plus simple et direct ».

Le gouvernement à choisi de remplacer le barème de couleur qui classifie les pays selon le risque qu’ils présentent. Les catégories verte, ambre et rouge vont laisser place à un système simplifié divisant les pays entre deux listes répertoriant respectivement les pays à faible ou haut risque.

Par ailleurs, 8 pays anciennement présents sur la liste rouge passent dans la liste orange dès mercredi prochain. Parmi eux, la Turquie, le Pakistan et les Maldives. Les voyageurs en provenance de ces territoires n’auront donc plus besoin d’effectuer une quarantaine à l’hôtel.

Si un test PCR n’est plus nécessaire pour entrer sur le territoire britannique, celui du jour 2, lui, le reste. Cependant, il sera désormais possible de l’effectuer sous la forme d’un test de flux latéral (test antigénique), moins coûteux en général.

Les voyageurs dont le test s'avère positif auront l’ordre de s'isoler et d’effectuer un test PCR de confirmation, sans coût supplémentaire, qui sera analysé afin d’identifier de nouveaux variants.

Pour les voyageurs non vaccinés, arrivant de pays à faibles risques, le gouvernement a annoncé qu’un test sera requis avant le départ. Ce test sera accompagné des tests PCR du deuxième et du huitième jour ainsi que d’une période d’isolement de 10 jours.

Le gouvernement a également choisi d’élargir sa liste des pays dont il reconnaît la vaccination à 17 nouveaux territoires dont le Japon et Singapour.

Cette politique n’est pour le moment valable officiellement que pour l’Angleterre. L’Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord étant responsables de leurs propres règles, les autorités locales doivent encore l’entériner. Cependant, les gouvernements de ces nations ont généralement adopté les mêmes mesures.

 

Des mesures qui interviennent pour soutenir l’industrie aérienne britannique.

Ces décisions surviennent suite à de longs mois de pression de la part des compagnies aériennes sur le gouvernement pour assouplir les restrictions.

L’industrie aérienne s’inquiète de l’hiver à venir et s’attend à enregistrer des pertes records. En effet, cette saison, souvent synonyme de la baisse du nombre de passagers, coïncide cette année avec la fin du furlough scheme, le dispositif de chômage partiel mis en place par le gouvernement. Dans le secteur, plus de 100 000 emplois ont déjà été perdus. Les compagnies imputent ces licenciements à la complexité des règles de voyages qui auraient ralenti la reprise du trafic aérien au cours de l’été.

Le voyagiste Thomas Cook a déclaré que ces mesures auront sûrement l’effet d’un « coup de fouet pour l'industrie du voyage ». Le directeur général d’EasyJet, Johan Lundgren, demande quant à lui de gros efforts au gouvernement et appelle à supprimer l’ensemble des contrôles appliqués aux voyageurs vaccinés provenant de pays à faible risque.

 

La British Airline Pilots Association (BALPA) assure que ces décisions auront un impact positif pour le secteur. Elle met en garde pour autant contre les conséquences que la fin du programme de chômage partiel du gouvernement va avoir chez les travailleurs du secteur. À ce sujet, Martin Chalk, le secrétaire général par intérim de la BALPA, a déclaré qu’« il y a encore du chemin à parcourir avant que l'aviation britannique puisse véritablement redécoller » mais également qu’avec « la fin du chômage technique, il sera difficile pour les compagnies aériennes à court d'argent de se remettre en marche lorsque la demande reviendra. »