The Telegraph a révélé ce mercredi 9 mars que les forces de police britanniques permettent aux criminels de choisir leur identité de genre, y compris lors de l’enregistrement des infractions. Une pratique vivement critiquée par la professeure Alice Sullivan qui, dans un rapport adressé à Yvette Cooper, ministre de l’Intérieur, alerte sur les conséquences juridiques et scientifiques de cette confusion entre sexe et genre. Si le débat prend de l’ampleur, le gouvernement travailliste reste prudent, promettant d’examiner les recommandations sans pour autant s'engager à les appliquer.


La police autorise les criminels à choisir leur identité de genre
Dans un article publié par The Telegraph le mercredi 19 mars, le journaliste Tim Sigsworth affirme que les forces de police et les tribunaux britanniques permettent régulièrement aux criminels de choisir leur genre. Il cite notamment l’exemple des personnes reconnues coupables de viol enregistrées comme femmes.
Alice Sullivan tire sur la sonnette d’alarme
La professeur Alice Sullivan, de l'Institut de recherche sociale de l’University College London, a fermement condamné cette pratique. Pour elle, la confusion entre sexe et genre est “systémique”. “Il semble y avoir une fiction juridique selon laquelle les organismes publics ne peuvent pas collecter de données sur le sexe. Ce rapport devrait leur montrer qu'ils peuvent le faire.”
D’un point de vue universitaire, elle souligne que la possibilité de choisir son genre compromet la recherche sur les questions féministes et les essais médicaux. D’un point de vue judiciaire, elle met en garde contre le risque que certains antécédents criminels aient pu être ignorés faute d’enregistrement du sexe biologique. De plus, “de nombreuses forces de police enregistrent les crimes commis par des hommes comme s'ils avaient été perpétrés par des femmes, à la demande des auteurs ou en fonction de la manière dont une personne 'se présente'”.
Bien que les criminels puissent choisir le genre sous lequel ils souhaitent être enregistrés, ceux qui possèdent des organes génitaux masculins ou qui sont condamnés pour des infractions sexuelles violentes ne peuvent pas être incarcérés dans des prisons pour femmes, sauf circonstances exceptionnelles.
Alice Sullivan alerte également sur l'influence des militants trans, affirmant que les ministres devraient “examiner la vulnérabilité des organismes gouvernementaux et publics face à un activisme interne cherchant à influencer les politiques publiques.”
La réponse du gouvernement travailliste
Bien que le parti de Keir Starmer n’ait pas pris l'engagement de mettre en œuvre ces recommandations, un porte-parole du gouvernement travailliste a indiqué que les départements prendraient en compte les conclusions du Rapport Sullivan, publié dans The Telegraph le 19 mars, ainsi que les avis “d’autres parties concernées”. “Ce gouvernement est clair sur le fait que la collecte de données précises et pertinentes est essentielle à la recherche et à la gestion efficace des services publics, en particulier en ce qui concerne le sexe”, a-t-il déclaré.
Le ministère de la Santé a également réagi : “Ce rapport soulève de nouveaux constats graves que nous allons examiner et traiter de toute urgence, avec toute la gravité qu'ils méritent, alors que nous réformons les services d'identité de genre à tous les niveaux.”
Sur le même sujet
