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Carrie Johnson salue la lutte du gouvernement contre les thérapies de conversion

Carrie et Boris Johnson Carrie et Boris Johnson
Écrit par Lili Auriat
Publié le 7 octobre 2021, mis à jour le 8 octobre 2021

Face au retard que prennent les mesures de lutte contre les thérapies de conversions au Royaume-Uni, Carrie Johnson réaffirme l’engagement de son mari auprès de la communauté LGBTQIA+.

 

Carrie Johnson a pris la parole hier lors de la réception LGBT+ donnée par l’association Stonewall pour encourager le gouvernement britannique à continuer ses efforts dans l’émancipation de la communauté LGBTQIA+.

 

Un début de mobilisation il y a 3 ans

C’est en 2018 que Theresa May, ancienne Première Ministre du Royaume-Uni, a pour la première fois abordé le sujet des thérapies de conversion. Cette pratique pseudo-scientifique cherche à “guérir” une personne homosexuelle ou bisexuelle en la poussant vers l’hétérosexualité, ou encore une personne transgenre en la poussant vers la cisidentité.

Bien que l’objectif d'interdire ce genre de pratique ait été repris par Boris Johnson, aucune mesure n’a pour l’instant été mise en place par le gouvernement. Une consultation sur la question aurait dû débuter en septembre, mais le ministre de l'Égalité, Kemi Badenoch, a annoncé qu’elle serait finalement reportée à la fin du mois d’octobre. Une annonce qui a suscité de vives réactions alors que le gouvernement Johnson était déjà sous le feu des critiques de la communauté LGBTQIA+ lorsqu’il a, l’été dernier, abandonné les plans permettant aux personnes transgenres de s'identifier sans diagnostic médical.

Les pratiques inhumaines de conversion causent des traumatismes et marquent à vie ceux qui en font l’objet. C’est pourquoi un rapport écrit par un collectif d’avocats et de députés, paru la semaine dernière, a réclamé une action rapide du gouvernement.

 

Boris Johnson, “pleinement déterminé » à soutenir la communauté LGBTQIA+

C’est dans ce contexte que Carrie Johnson, l’épouse du Premier ministre, a souhaité rappeler l’engagement de son mari auprès de la communauté LGBTQIA+. Elle a ainsi affirmé qu'il était "pleinement déterminé" à protéger les acquis de la communauté et à les étendre davantage. Plus que l’action gouvernementale, elle a aussi tenu à défendre personnellement son époux après que celui-ci ait fait référence aux hommes homosexuels en tant que « tank-top bum boys » dans une interview, s’attirant ainsi les foudres des militants et d’une partie de la population britannique.

L’épouse du Premier Ministre a finalement applaudi la volonté du gouvernement de mettre fin à ces thérapies. Elle a aussi salué le travail accompli, particulièrement au travers du développement de la PrEP, un traitement préventif contre la transmission du VIH.

 

« Un long chemin reste à parcourir »

La première dame n’a pas manqué de reconnaître les difficultés que rencontre la communauté LGBTQIA+ à travers le monde et le « long chemin » qui reste à parcourir pour faire valoir pleinement leurs droits. « « La communauté LGBT+ est toujours confrontée à la stigmatisation, au harcèlement et à la discrimination, les crimes haineux étant toujours une réalité partout dans le monde. Être LGBT+ est toujours un crime dans 71 pays - dans 11 pays, il est passible de mort, juste à cause de qui vous aimez. » a-t-elle rappelé.

Elle souhaite ainsi que le Royaume-Uni devienne leader dans ce mouvement de libération et cette lutte contre les préjugés, d’autant que c’est sur le sol britannique que sera organisée la toute première conférence mondiale sur les droits LGBT + l'année prochaine.

 

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