Haruki Murakami est le romancier contemporain japonais le plus adulé dans son pays et le plus connu à l'étranger, mais aussi le plus secret et le plus distant des médias. Dans un rare entretien en tête-à-tête dans son petit bureau de Tokyo, il raconte les coulisses de son nouveau roman "L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage" à paraître le 4 septembre en France
"C'est une expérience personnelle qui m'a donné l'idée de ce livre: le personnage s'est fait soudain exclure d'un groupe de cinq amis. La tristesse profonde qu'il a ressentie, je l'ai subie moi-même dans une situation analogue". "Quand on prend de l'âge, on parvient à relativiser, mais quand on est encore jeune, c'est très dur. De la même façon, Tazaki se trouve un jour confronté à la jalousie pour la première fois. Cela aussi m'est arrivé. Depuis que je suis né, je n'ai jamais été jaloux, mais un jour j'ai rencontré la jalousie en rêve et ce fut très éprouvant".
Comme dans +La Ballade de l'impossible+, le lecteur est entraîné dans les méandres des sentiments mêlés d'un antihéros d'une histoire réaliste où le passé et le présent s'entrechoquent...
"Je n'ai pas spécialement choisi d'écrire un roman réaliste, c'est arrivé comme cela. Seule +La ballade de l'impossible+ est une oeuvre dont j'avais auparavant décidé qu'elle serait réaliste, par défi". "Quand je commence un roman, je ne sais pas trop ce que je vais écrire. Je suis dans la peau du personnage et me laisse guider par ses décisions. Toute l'histoire me vient au fil du temps. J'avais l'intention de faire un livre court et de le finir sans même écrire pourquoi Tazaki avait été écarté de son groupe d'amis. Mais en écrivant, soudain a surgi un autre personnage, une femme, Sara, et elle a modifié la trame en ordonnant à Tazaki d'enquêter sur les raisons pour lesquelles de telles choses s'étaient produites. J'ai pensé qu'elle avait raison, qu'il fallait que j'envoie Tazaki enquêter à Nagoya puis en Finlande"... Lire la suite sur notre édition de Tokyo
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