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Covid-19 - Un vaccin pour la fin de l’année ?

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Écrit par Aurélie Billecard
Publié le 13 novembre 2020, mis à jour le 16 novembre 2020

Les vaccins requièrent, généralement, des années de recherche et de tests avant d’être distribués au public. Mais, depuis le début de la crise de la Covid-19, de nombreux laboratoires se sont lancés dans la course aux vaccins, pour en avoir un prêt dès le premier trimestre 2021.

Depuis le début de la pandémie, de nombreux laboratoires travaillent sur un vaccin possible pour lutter contre la Covid-19. Les premiers essais sur les humains ont commencé en mars, et aujourd’hui onze sont en phase 3.

 

Un vaccin américano-allemand dès la fin de l’année ?

Les laboratoires Pfizer (États-Unis) et BioNTech (Allemagne) ont développé un vaccin efficace à 90%, selon une annonce le lundi 9 novembre de ces deux groupes pharmaceutiques. Ces résultats proviennent de la première analyse d’un essai de phase 3 à grande échelle, ayant commencé fin juillet aux États-Unis, puis en Allemagne. Les essais se sont appuyés sur 45 000 participants à ce jour, dont 90% ont reçu la deuxième dose avec succès le 8 novembre. Les laboratoires Pfizer et BioNTech prévoient de fournir près de 100 millions de doses dans le monde d’ici fin 2020, et environ 1,3 milliard vers la fin de l’année prochaine.

Un autre laboratoire américain figure parmi les plus avancés dans la course aux vaccins. Moderna teste en phase 3 son produit, et doit délivrer dans les prochaines semaines les résultats obtenus.

 

Le vaccin russe presque approuvé ?

La Russie, quant à elle, développe le vaccin Spoutnik-V. Une grande partie de l’élite politique russe a dit s’être déjà fait vacciner. Le gouvernement espère le distribuer en masse dans les mois à venir. Fin octobre, le pays a soumis à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) une demande de préqualification de ce vaccin en phase finale des essais cliniques. Un deuxième vaccin russe est également passé en phase 3 mi-octobre. 

Mercredi 11 novembre, le Fonds souverain russe (RDIF) et l’institut de recherche Gamaleïa ont affirmé l’efficacité du vaccin auprès de 40 000 volontaires. Leur communiqué stipule que « l’analyse statistique de 20 cas confirmés de nouveau coronavirus, cas répartis entre personnes vaccinées et celles ayant reçu le placebo, indique un taux d’efficacité de 92 % pour le vaccin Spoutnik-V après une seconde dose ».

 

Le Brésil et la Chine de nouveau dans la course après un incident grave

L’autorité sanitaire du Brésil a annoncé lundi 9 novembre une suspension des essais cliniques du candidat-vaccin chinois CoronaVac du laboratoire Sinovac Biotech, en collaboration avec l’institut public de recherche Butantan, après un « incident grave » constaté chez un volontaire. Mais, deux jours après la mort du bénévole, le laboratoire s’est remis dans la course, mercredi 11 novembre, avec la reprise des essais du vaccin CoronaVac. 

 

Un vaccin britannique prometteur

Le vaccin britannique de l’université d’Oxford, en collaboration avec le laboratoire AstraZeneca, l’un des plus avancés au monde, pourrait être prêt et distribué avant la fin de l’année ou au début de 2021. Le groupe pharmaceutique a déjà pré-vendu des centaines de millions de doses, notamment à la Commission européenne, et a signé des partenariats avec d’autres producteurs pour que les doses soient produites localement.

Le candidat-vaccin d’Oxford - AstraZeneca devrait être l’un des premiers, avec celui de Pfizer et de BioNTech à solliciter une approbation officielle des autorités réglementaires britanniques.

 

La France plus prudente

Côté français, aucun vaccin n’a atteint la phase 3. Le groupe Sanofi, en collaboration avec le laboratoire britannique GSK, a lancé l’essai clinique sur l’homme de son candidat-vaccin. De son côté, l’Institut Pasteur, avec le groupe français MSD, débute également les tests, à très petite échelle, en France et en Belgique.

 

La Commission européenne commanditaire de doses

Pour la recherche d’un vaccin efficace, la Commission européenne avait mis à disposition 10 millions d’euros en janvier. Aujourd’hui, elle a décidé d’augmenter les moyens financiers à 2,7 milliards d’euros. 

Le 3 juin 2020, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Italie ont lancé l’Alliance européenne pour le vaccin contre la Covid-19. Cette initiative est menée en lien avec la Commission européenne, et est ouverte aux autres États membres de l’Union européenne. L’Alliance a déjà signé un premier accord, pour réserver 400 millions de doses de l’éventuel vaccin du laboratoire AstraZeneca, permettant « de sécuriser un accès à un candidat-vaccin comme première assurance dans un contexte de forte concurrence internationale » a déclaré le ministre de la Santé français Olivier Véran.

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