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L’enfance en Chine : analyse des statistiques

Enfant Enfant
Écrit par Article Partenaire
Publié le 13 mars 2023, mis à jour le 13 mars 2023

Quelques chiffres sur l’enfance en Chine

À l’heure actuelle, la Chine reste le pays le plus peuplé du monde avec 1,41 milliard d’habitants, même s’il devrait être dépassé par l’Inde prochainement. Malgré l’instauration d’une politique de limitation des naissances dans le pays, le nombre d’habitants en Chine a continué de croître depuis les années 1960. En ce qui concerne l’âge de la population, 17,6 % des habitants ont entre 0 et 14 ans dans le pays. Pour mieux comprendre la politique de l’enfance en Chine, intéressons-nous ensemble aux problématiques liées à l’enfance dans ce pays.

Les problèmes majeurs de l’enfance en Chine

À cause de la chute du taux de natalité en Chine, le pays fait actuellement face à une crise démographique. En effet, en 2021, le gouvernement chinois a enregistré la naissance de 10,62 millions d’enfants contre 12 millions en 2020. La pauvreté est également un facteur considérable. Les statistiques démontrent effectivement qu’environ 9 millions d’enfants demeurent dans le besoin et près de 4,2 millions sont totalement démunis dans ce pays. Comme ailleurs dans le monde, la pauvreté en Chine affecte particulièrement les familles vivant dans des zones rurales ou les minorités ethniques.

Enfin, l’un des problèmes les plus importants en Chine concerne malheureusement le trafic d’enfants. En effet, selon les statistiques, près de 10 000 enfants sont victimes de trafic humain en Chine. Les petits garçons sont vendus et contraints de travailler tandis que les petites filles sont sexuellement exploitées.

Pourquoi la Chine tient-elle à limiter le nombre d’enfants dans les familles ?

En 1979, Deng Xiaoping, alors leader de la Chine, met en œuvre la politique de l’enfant unique. Ce dernier a pour objectif de limiter le nombre de la population à 1,2 milliard jusqu’en 2020 en contrôlant le nombre de naissances ayant lieu dans le pays. Xiaoping impose cette politique démographique en prenant en compte l’évolution incontrôlée du taux de naissance dans ce pays.

En 1990, suite à cette mesure, une baisse significative du taux de fécondité a été constatée. Le taux étant passé de 5,9 (en 1970) à seulement 1,6 enfant par femme. La mesure aurait donc atteint le but escompté. Cependant, cette restriction a favorisé les pratiques de stérilisations et d’avortements illégaux, qui mettent en danger la santé des femmes, en plus de porter atteinte à la liberté de chacun d’avoir le nombre d’enfant de son choix.

En 2013, le gouvernement a cependant choisi de modifier cette loi en accordant à toute famille chinoise la possibilité d’avoir un deuxième enfant. Cette initiative avait pour but de favoriser une libéralisation politique tout en maintenant le contrôle du pouvoir.

Toutefois, seulement 15 % environ de la population a choisi d’avoir un second enfant. Cette réticence est due à tous les problèmes cités précédemment, mais aussi aux coûts de la vie et de l’éducation qui sont en constante augmentation, et ne sont pas en adéquation avec les revenus des ménages chinois.

L’amendement de 2021 : le système des trois enfants

Soucieux du vieillissement rapide de la population chinoise, le gouvernement a annoncé, le 3 mai 2021, autoriser les familles à avoir trois enfants. Les objectifs de cet amendement de 2021 peuvent être catégorisés en deux parties bien distinctes, à savoir :

  • la favorisation des naissances : cette stratégie a permis deux grandes évolutions face à l’ancienne politique de l’enfant unique. Tout d’abord, cela a permis la possibilité d’avoir un troisième enfant sans tenir compte du milieu social et de l’appartenance ethnique. Cette approche apporte également des modifications de l’âge légal pour se marier et/ou avoir un enfant ;
  • la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale : cet amendement favorise l’égalité des sexes afin de réduire le taux de pauvreté en Chine. Les femmes disposent d’une protection légale sur le marché du travail. En outre, elles bénéficient d’une prise en charge optimale concernant les congés de maternité. Pour améliorer la vie de famille sans porter atteinte aux professions du mari, la famille bénéficie aussi d’un congé parental.

En résumé, cet amendement est un premier pas vers la liberté des familles chinoises de choisir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir. Toutefois, la situation démographique dans le pays soulève encore de nombreux défis. Les enfants venant au monde en Chine ne disposent pas encore de protection et de qualité de vie suffisante.

La respect des droits des enfants est bien sûr de la responsabilité des États mais le travail d’ONG comme le BICE reste primordial pour mieux les faire respecter.

Publié le 13 mars 2023, mis à jour le 13 mars 2023