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Les Boursiers Excellence Major, la méritocratie pour un enseignement tricolore

Étudiants BEM lors de la réunion de rentrée_0Étudiants BEM lors de la réunion de rentrée_0
Écrit par Capucine Taconet
Publié le 11 octobre 2021, mis à jour le 12 octobre 2021

755 élèves aux dossiers académiques excellents, 207 sélectionnés, c’est le cru des Boursiers Excellence Major de cette année. lepetitjournal.com s’est rendu à la cérémonie d’accueil des boursiers parisiens, le mercredi 6 octobre, au lycée Louis Le Grand, afin d’interroger les jeunes bénéficiaires de ce dispositif.

 

Les Boursiers Excellence Major, ou BEM, sont des élèves étrangers qui viennent de lycées français du monde entier et se voient octroyer des bourses du gouvernement français afin d’étudier en France pendant cinq ans du fait de leurs notes excellentes. Ils sont aujourd’hui 1.900 BEM tous niveaux confondus, à en bénéficier, et les responsables du programme espèrent voir leur nombre atteindre 2000 dans les prochaines années.

Des jeunes boursiers ambitieux

« C’est une grande fierté pour nous de vous accueillir », a déclaré Olivier Brochet, le directeur de l’AEFE, lors de la réunion d’accueil des étudiants boursiers. Rien d’étonnant au vu du profil des étudiants présents, qui à peine leurs études entamées, ne cachent pas leurs ambitions : intégrer l’École Normale Supérieure, Sciences Po, ou encore devenir chirurgienne. Certains n’ont pas encore dix-huit ans, mais déjà un avenir brillant en perspective. La France l’a bien compris, puisqu’elle a investi 7 millions d’euros dans ce programme, afin de permettre à ces élèves d’étudier « dans les meilleures conditions, et d’éviter au mieux les tracasseries auxquelles peuvent être confrontés les étudiants », souligne Olivier Brochet.

 

Messala, étudiante libanaise, et Mariem, sa filleule, étudiante mauritanienne, lors de la soirée d'accueil des Boursiers Excellence Major.
Messala, étudiante libanaise, et Mariem, sa filleule, étudiante mauritanienne, lors de la soirée d'accueil des Boursiers Excellence Major à Paris.

 

Le « rêve français » pour beaucoup de BEM

La BEM est une opportunité majeure pour beaucoup d’étudiants étrangers. Mariem, étudiante mauritanienne en première année de médecine (aussi appelée PASS), le reconnaît : « si je n’avais pas eu cette bourse, cela aurait été compliqué pour moi d’étudier en France ». Sur les six élèves de son lycée à postuler, elle a été la seule sélectionnée pour recevoir cette bourse. Messala, sa marraine BEM d’origine libanaise, abonde en ce sens : « J’ai beaucoup de chance d’être une BEM. Je n’aurais pas pu m’en sortir sans cette bourse, la situation au Liban est catastrophique pour les jeunes ». Lors de la sélection des candidats, en plus de l’excellence du dossier, l’attention est portée sur la diversité des profils : les sciences, les classes préparatoires littéraires, les sciences sociales, les écoles d’ingénieur, ou encore Sciences Po.

 

« Une décision courageuse » en temps de pandémie

Si la Bourse Excellence Major est une opportunité pour de nombreux étudiants, « elle n’en demeure pas moins une décision courageuse étant donné les incertitudes liées à la situation pandémique actuelle », estime Olivier Brochet. Messala, le confirme : « l’année dernière, beaucoup de BEM se sont retrouvés en immense difficulté financière, c’était une période compliquée ». Face à cela, l’AEFE a rapidement réagi, et mis en place un fonds d’urgence pour soutenir financièrement les étudiants. Toute l'équipe en charge du programme veille à accompagner au mieux les boursiers en leur proposant un suivi pédagogique et psychologique annuel.

 

Étudiants Boursiers Excellence Major lors de la réunion de rentrée

 

L’entraide comme moteur des étudiants boursiers

Au delà des nationalités et des langues, s’il y a bien un lien qui semble unir les BEM, c’est celui de l’entraide. « J’adore cette communauté, on y reçoit un soutien incroyable. C’est une motivation supplémentaire pour continuer mes études », raconte Messala, étudiante en troisième année de médecine. Dès l’arrivée en France, chaque jeune qui le souhaite se voit attribuer un parrain ou une marraine BEM, souvent dans le même champ d’études. « Le parrainage fonctionne très bien. Je suis toujours étonné de la rapidité avec laquelle les étudiants prennent contact entre eux, à peine arrivés en France, ils font déjà partie de plusieurs groupes WhatsApp et Facebook !  », sourit Laurent Metais, chargé de parcours et d’orientation des BEM. L’occasion d’échanger des conseils et bons plans entre nouveaux et anciens, « qui en savent parfois plus que nous sur certaines procédures administratives étant donné qu’ils sont passés par là », admet Zoé D’Hooge, responsable du programme. Un solide réseau sur lequel Mariem peut déjà s’appuyer, ravie de pouvoir compter sur sa marraine en cas de soucis ou de coup de mou pendant cette année intense de concours.

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