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Les 21 moments chargés en émotion qui ont marqué ces Jeux Olympiques de Tokyo 2021

La délégation française aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021La délégation française aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021
Écrit par Caroline Chambon
Publié le 9 août 2021, mis à jour le 11 août 2021

Le clap de fin a été donné hier à l’édition 2021 des Jeux Olympiques, alors que de nombreux athlètes ont fait vibrer Tokyo. Retour sur les moments les plus forts, en attendant les Jeux Paralympiques.

 

L’édition 2021 des jeux Olympiques s’est clôturée le dimanche 8 août à Tokyo, après avoir été reportée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19. Durant deux semaines, les athlètes ont fait vibrer les passionnés de sport, sur place comme derrière leur écran de télévision. Retour sur les 21 plus beaux moments sportifs et humains de ces olympiades avant les Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du mardi 24 août au dimanche 5 septembre.

 

Naomi Osaka, émue, porteuse de la flamme olympique à domicile

Vendredi 23 juillet, lors de la cérémonie d’ouverture, Naomi Osaka accédait à l’honneur ultime. En plus de représenter son pays, la joueuse de tennis numéro 2 mondiale était sélectionnée pour allumer la vasque olympique. Emue, la jeune femme a porté avec humilité cette responsabilité, et a donné le coup d’envoi de la 32ème olympiade. Si la star du tennis japonais a ensuite été éliminée prématurément au troisième tour, ce moment symbolique restera dans les mémoires.

 

 

Kevin Mayer, dos coincé mais mental d’acier : une sensationnelle médaille d’argent

Tout le monde l’attendait, et lui aussi. Mais, gêné par des problèmes de dos, le champion du monde 2017 et vice-champion olympique 2016 de décathlon, a admis qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Et pourtant, coincé au pied du podium jusqu’à l’épreuve du lancer du javelot, il a remonté le classement avec un lancer à 73,06 mètres, son record personnel et meilleur lancer de la compétition. Il termine à la seconde place, derrière le Canadien Damian Warner, trop en avant dans le classement. Une médaille d’argent sensationnelle pour un sportif au mental d’acier.

 

 

Le grand chelem des sports collectifs français qui ont la peau dure

Après deux semaines intenses, les sports collectifs sont venus terminer en apothéose ces Jeux Olympiques de Tokyo. Pour la première fois dans l’histoire des sports d’équipe français, cinq équipes ont décroché une médaille, dont trois en or. Les basketteuses, battues en demies-finales par le Japon, ont su se relever et vaincre les Serbes pour aller récupérer le bronze. Leurs homologues masculins, quant à eux, ont signé un match historique en battant la Slovénie 90-89 en demie, sur un contre de Nicolas Batum dans les cinq dernières secondes. Médaille assurée, il restait à savoir de quelle couleur. Mais les Etats-Unis, portés par Kevin Durant, étaient trop forts. Les Bleus repartent avec l’argent et beaucoup de fierté.

On ne les appelle pas les « Experts » pour rien. Les handballeurs masculins ont participé à leur quatrième finale olympique consécutive, et ont battu le Danemark 25-23. Les handballeuses ont également marqué l’histoire en remportant la médaille d’or contre le Comité Olympique Russe (30-25). Deux sommets du podium qui confirment la domination mondiale du handball français.

 

 

Mais la plus belle médaille en sport collectif était sans doute celle des volleyeurs. Après des débuts compliqués en poule, les Bleus ont renversé la tendance et se sont qualifiés pour les quarts de finale. Vainqueurs des Polonais champions du monde en cinq sets haletants, ils ont ensuite maîtrisé l’Argentine en demie pour s’inviter en finale. Face au redoutable Comité Olympique Russe et après deux sets remportés par les Français, le doute s’est installé lorsque les Russes sont revenus à deux sets partout. Mais les Français, portés par Laurent Tillie qui vivait son dernier match comme entraîneur de l’équipe de France, n’ont pas baissé les bras et ont triomphé au tie-break (15-12). Explosion de joie sur le terrain après un parcours incroyable : c’était la première fois que les volleyeurs français sortaient des poules, et avec une médaille à la clef. Pour couronner le tout, Earvin Ngapeth a été désigné meilleur joueur du tournoi par la Fédération internationale de volley.

 

 

Simone Biles en larmes : malgré ses « démons », la championne vient chercher le bronze

Elle devait tout rafler. La quintuple championne du monde de gymnastique était donnée gagnante de toutes les épreuves. Mais après une réception compliquée au saut de cheval lors de l’épreuve générale par équipes, Simone Biles a déclaré forfait. L’Américaine a déclaré vouloir préserver sa santé mentale, une décision tout à son honneur. C’est sa compatriote Sunisa Lee qui a empoché l’or au concours général individuel. Jade Carey, autre gymnaste américaine, a, quant à elle, triomphé au sol. Mais la championne est remontée sur le praticable pour la finale individuelle en poutre, et est allée chercher la médaille de bronze. Chapeau.

 

 

Djokovic court-circuité en demi-finale : le pétage de plombs du Serbe

Il semblait intouchable. Après avoir remporté plus tôt dans l’année l’Open d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon, Novak Djokovic avait commencé un parcours parfait lors de ces Jeux. C’était sans compter Alexander Zverev. Mené un set à zéro et un break dans le deuxième, l’Allemand a complètement renversé la tendance et gagné 10 des 11 derniers jeux du match. Novak Djokovic a complètement perdu son sang-froid, lançant d’abord sa raquette dans les tribunes, avant de la briser sur le poteau du filet. Conquérant, Zverev ne s’est pas arrêté là et s’est offert la médaille d’or en finale contre Karen Khachanov.

 

 

Emballé, c’est pesé : Steven da Costa décroche la première et dernière médaille d’or du karaté aux JO

Il était favori. Et Steven da Costa a été à la hauteur des attentes, puisqu’il a décroché la médaille d’or en karaté chez les moins de 67 kg face au Turc Eray Samdan. Jeudi 5 août, Steven da Costa est donc devenu le premier champion olympique de cette catégorie, puisque le karaté était présent pour la première fois aux Jeux. Et le dernier, au moins pour l’instant, étant donné que l’art martial ne sera pas représenté à Paris en 2024.

 

 

Triple saut : la gazelle Yulimar Rojas vient chercher l’or et le record du monde

Les couleurs du Vénézuela ont brillé à Tokyo. L’athlète Yulimar Rojas s’est non seulement hissée sur la première marche du podium au triple saut avec un saut à 15,67 mètres, mais elle a également battu le record du monde. Vieux de 26 ans, ce dernier a été amélioré de 17 centimètres. C’était trop loin pour la Portugaise Patricia Mamona, qui remporte tout de même une belle médaille d’argent.

 

 

La course folle : au 400 mètres haies masculin, record du monde triplement battu

Un chronomètre de folie. Lors de la finale du 400 mètres haies chez les hommes, mardi 3 août, Karsten Warholm est (encore) entré dans l’histoire. Mais cette fois-ci, il n’y est pas rentré tout seul. Avec un temps de 45 secondes 94, le Norvégien est venu survoler son propre record mondial (46 sec 70). Et pourtant, tout est allé très, très vite. Juste derrière lui, l’Américain Rai Benjamin (46 sec 17) et le Brésilien Alison dos Santos (46 sec 70) sont également passés en-dessous du meilleur chronomètre de tous les temps, et sont allés chercher les deuxième et troisième places. Il semblerait que, désormais, battre le record du monde ne suffise plus pour se parer du plus beau métal.

 

 

Escrime : Romain Cannone, de remplaçant à champion olympique

Il devait rester sur le banc. Mais après un résultat positif au test anti-dopage pour le titulaire Daniel Jérent, l’épéiste a été appelé au combat. Et il n’a pas démérité. Après un parcours hors-norme, il a vaincu le Hongrois Gergely Siklosi (premier au classement) en finale et s’est offert l’or. Un exploit pour l’escrimeur de 24 ans, qui n’avait jusque là jamais remporté un tournoi international.

 

 

Judo : l’octuplé français qui restera dans l’histoire

Le judo français a confirmé sa grandeur cet été à Tokyo. Malgré la déception de Teddy Riner, qui n’a obtenu « que » le bronze chez les plus de 100 kg en individuel, le palmarès a été grandiose. Impériale, Clarisse Agbegnenou, chez les moins de 63 kg, a pris sa revanche sur Tina Trstenjak en finale. La Slovène, qui avait fait tomber la Française à Rio, a cette fois-ci été obligée de s’incliner. A l’issu du combat, les deux femmes se sont tombées dans les bras.

 

 

Chez les moins de 52 kg, Amandine Buchard a été battue en finale par la Japonaise Usa Abe, mais n’a pas démérité. De son côté, Sarah-Léonie Cysique a elle aussi décroché l’argent, après avoir été disqualifiée pour action dangereuse en finale contre la Kosovare Nora Gjakova. Madeleine Malonga, elle, termine sur la deuxième marche du podium chez les moins de 78 kg, vaincue par la Japonaise Shori Hamada.

Chez les hommes, Luka Mkheidze (moins de 60 kg) a perdu en demie-finale. Mais il s’est remobilisé et est allé chercher le bronze contre le Sud-Coréen Won Jin Kim. Même scénario pour Romane Dicko chez les plus de 78 kg. Battue en demie, la Française a rapidement maîtrisé son adversaire turque Kayra Sayit lors de la petite finale. Mais la plus belle des médailles est certainement celle obtenue lors de la nouvelle épreuve mixte. L’équipe de France a accroché l’or après un parcours presque parfait, et signe un octuplé magnifique lors de ces Jeux.

 

 

Plongeon synchronisé : après un raté à Londres et Rio, les larmes de Tom Daley

Il avait effleuré la victoire lors des Jeux de Londres et de Rio, mais avait dû se contenter du bronze. Cette fois-ci, le plongeur Tom Daley a réussi à gravir le podium pour se hisser à la tête du classement en plongeon synchronisé, avec son compatriote Matty Lee. Pour gagner, ils ont devancé les Chinois, qui partaient pourtant favoris. Sur le podium, l’émotion était à ses combles, et le Britannique n’a pas pu retenir ses larmes.

 

 

VTT : le prétendant au titre van der Poel rattrapé par la gravité

Mathieu van der Poel était un sérieux candidat au titre olympique en VTT cross country. Mais, dès le premier tour des qualifications, le Néerlandais a fait une erreur dans la réception d’un saut, et a été propulsé au sol, perdant toute chance de se qualifier. Il a dû abandonner quelques tours plus tard.

 

 

Escrime par équipe : les Bleus se surpassent et ramènent l’or en France

Comme toujours, l’escrime française a brillé lors de ces Jeux. Chez les femmes, d’abord, qui sont allées récolter une très belle médaille d’argent. Chez les hommes, ensuite, qui ont vaincu la Russie 45-28 et décroché l’or, dans l’effusion, les larmes, et la joie.

 

 

Badminton : Kevin Cordon, l’inconnu au bataillon qui a atteint les demies

Alors que la médaille d’or est revenue de droit à un Viktor Axelsen au sommet de son talent, c’est un autre joueur qui a ébranlé le badminton à Tokyo. Le Guatémaltèque Kevin Cordon, 36 ans et 59ème au classement mondial, a surpris tout le monde du badminton en se qualifiant d’abord pour les huitièmes, puis pour les quarts, où il a battu le Sud-Coréen Heo Kwang Hee, vainqueur de la légende Kento Momota. Son parcours s’est arrêté en demie : la montagne danoise Viktor Axelsen était trop haute à gravir. Il signe néanmoins le plus beau parcours de ces Jeux.

 

 

Sabre : le bronze pour Manon Brunet, cette fois-ci, c’est la bonne

Elle avait loupé de peu le bronze à Rio. Cette fois-ci, Manon Brunet n’a pas loupé sa chance. Au sabre, l’escrimeuse française a dominé la Hongroise Anna Márton 15-6, pour finir en larmes dans les bras de son équipe, la médaille de bronze autour du cou. Une médaille qui comptait pour deux.

 

 

En pentathlon moderne, la bérézina au saut d’obstacles

Anika Schleu était en avance sur le record du monde après les deux premières épreuves du pentathlon moderne. Mais l’épreuve de saut d’obstacles a tout fait basculer. Pour cette épreuve, les athlètes tirent au sort leur monture et doivent enchaîner une série d’obstacles en faisant le moins de fautes possible. Saint Boy, le cheval tiré au sort par Anika Schleu, ne voulait pas avancer. L’Allemande était en pleurs lors de l’épreuve, qui lui a fait perdre tout espoir de victoire. Son entraîneure, Kim Raisner, a été exclue des Jeux après avoir donné un violent coup de poing au cheval.

 

 

La « course de trop » pour Yohann Diniz au 50 km marche

Il voulait revenir pour ses derniers Jeux. Après un départ en tête, Yohann Diniz, champion du 50 km marche, a dû s’arrêter pour un passage aux toilettes lié à des problèmes gastriques, qui lui avaient déjà joué des tours en 2016. Le marcheur a tenté de reprendre la course, mais il a finalement dû déclarer forfait. Après sa course, il a déclaré qu’il s’agissait probablement de la « course de trop ».

 

 

100 m : surprise chez les hommes, course la plus rapide de l’histoire chez les femmes

Personne ne l’attendait. Chez les hommes, l’Italien Lamont Marcell Jacobs a surpris tout le monde en s’imposant avec un chronomètre de 9 secondes 80, devant l’Américain Fred Kerley (9 sec 84) et le Canadien Andre de Grasse (9 sec 89). En plus d’être désormais l’homme le plus rapide du monde, le sprinteur est allé décrocher le nouveau record d’Europe. Chez les femmes, la Jamaïque a tout décroché, ne laissant que des miettes aux autres nations. Elaine Thompson-Herah (10 sec 61) bat le record olympique et remporte l’or. Shelly-Ann Fraser-Pryce (10 sec 74) atteint la deuxième marche du podium et une sixième médaille olympique, tandis que sa compatriote Shericka Jackson (10 sec 76) prend le bronze. Le podium était aux couleurs de la Jamaïque.

 

 

Au saut en hauteur, l’Italie et le Qatar partagent une médaille d’or historique

Gianmarco Tamberi l’avait annoncé, ces Jeux seraient les siens. Blessé en 2016 et dans l’incapacité de se rendre à Rio, il avait ramené son plâtre à Tokyo comme symbole. Et il l’a fait, mais pas tout seul. Après un duel au sommet, à 2,37 mètres précisément, l’Italien et le Qatari Mutaz Barshim ont décidé de se partager la médaille d’or. Fou de joi, l’Italien a explosé et s’est jeté dans les bras de son rival.

 

 

De Tokyo 2020 à Paris 2024 : une passation de flambeau émouvante

Toutes les bonnes choses ont une fin, et les Jeux aussi. Dimanche 8 août s’est déroulée la cérémonie de clôture, avec tous les athlètes restant présents, dans une atmosphère chargée en émotion. La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a transmis le drapeau olympique à Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui avait fait le déplacement pour l’occasion. Mais cette cérémonie a adopté un format hybride : après des festivités au stade national de Tokyo, les caméras se sont tournées vers le Trocadéro, à Paris.

Là bas, une cérémonie de passation était également organisée, où sont apparues la patrouille de France, le président Emmanuel Macron, et un aperçu de ce que seront les Jeux de Paris. Il était possible d’y voir des athlètes sur les toits de Paris, notamment du Grand Palais, qui accueillera des épreuves. De quoi faire prendre son mal en patience, en attendant 2024. D’ici là, vous pourrez profiter des Jeux Paralympiques, qui débuteront le 24 août et se dérouleront jusqu’au 5 août.

 

 

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