Du 13 avril au 13 octobre 2025, l’Exposition universelle d’Osaka rassemble des millions de visiteurs autour du thème « concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». Avec son pavillon placé sous le signe de l’amour, la France entend offrir une expérience immersive et sensorielle, entre innovation, patrimoine et engagement écologique. Au-delà des clichés, elle veut surprendre et séduire un public qui ne la connaît plus vraiment.


Conçu par l’agence Coldefy et le cabinet CRA-Carlo Ratti Associati, le Pavillon France pour l’Exposition universelle d’Osaka du 13 avril au 13 octobre 2025 s’inscrit dans une démarche à la fois architecturale et environnementale. Avec une structure réutilisable et dotée d’un toit végétalisé, une véritable expérience immersive attend les visiteurs. Deux années de travail et un budget de 60 millions d’euros – financé à 70% par l’État et 30% par des fonds privés – ont été nécessaires pour donner vie à ce projet d’envergure. Le pavillon est pensé pour accueillir 2.500 visiteurs par heure, soit 25.000 par jour et près de 3 millions sur six mois. D’après Justine Emard, directrice artistique de l’exposition permanente, le pavillon français compte parmi les trois plus attendus, avec celui des Etats-Unis et du Japon.
Expo universelle Osaka 2025 : la France se pare pour raviver la flamme avec le Japon
Un battement du coeur symbolique inonde le pavillon

Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par une installation saisissante : une gargouille rescapée de l’incendie de Notre-Dame de Paris fait face à une tapisserie tissée à Aubusson (France) représentant Ashitaka, le héros du film Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Ce dialogue entre patrimoine français et culture japonaise donne le ton du parcours : une rencontre entre héritage et innovation.

Tout au long de leur visite, les spectateurs sont guidés par une pulsation, un battement symbolique qui traverse les différents espaces du pavillon et en devient le fil conducteur. Ce rythme accompagne les œuvres et installations proposées par plusieurs grandes maisons françaises. Louis Vuitton revisite son histoire de malletier avec une bibliothèque monumentale de 85 malles, imaginée avec l’architecte japonais Shohei Shigematsu, tandis que AXA propose une immersion visuelle et sonore célébrant la transmission du patrimoine en danse.

Plus loin, Ninapharm explore la rencontre entre la science et la nature avec un jardin interactif centré autour d’un olivier millénaire, tandis que les Vins d’Alsace entraînent les visiteurs au cœur des profondeurs du terroir. Le voyage se poursuit au cœur d’une installation monumentale faisant danser au rythme des pulsations créatrices, et comme en apesanteur, les emblématiques toiles blanches, précieuses représentations, en volume, du croquis d’une silhouette.

En clôture de ce voyage pavillonnaire, trois îles thématiques mettent en lumière la relation entre la France et le Japon à travers leur attachement commun aux paysages naturels et aux constructions humaines. Des objets patrimoniaux et des images animées en trois dimensions viennent enrichir ce voyage, incitant à la conservation des patrimoines culturels et des écosystèmes naturels.
Toucher un public japonais qui ne connaît plus la France
Avec ce pavillon Hymne à l’amour, la France souhaite faire (re)découvrir son pays, son patrimoine et qui elle est à un public japonais qui ne la connaît plus. L’objectif est clair : s’éloigner des clichés de la baguette, des macarons ou de la chanson française. L’Hexagone veut se présenter comme un pays en mouvement, innovant et ancré dans les défis contemporains…

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