Taramana, dessine-moi un minibus

TARAMANA soutient l’éducation et améliore les conditions de vie de plus de 200 familles. Cette ONG a récemment lancé une campagne participative afin de financer un nouveau minibus. L’objectif ? Permettre aux 200 élèves du centre d’avoir un accès privilégié vers des sorties pédagogiques diverses et variées.

3000. C’est le nombre d’ONG réparties sur le territoire cambodgien. Locales, françaises ou internationales - axées autour de l’éducation, de l’environnement ou encore de la santé, grandes ou petites, il est parfois difficile de s’y retrouver et de comprendre leurs différences.

L'ONG Taramana et son action à Phnom Penh

Franco-khmère et à taille humaine. C’est le choix qu’a fait le docteur Jocelyn Dordé en 2005, Président Fondateur de Taramana.

Ce centre éducatif accueille tous les jours environ 200 enfants, âgés de 6 à 15 ans, en leur offrant un accès gratuit à l’éducation, grâce à des cours supplémentaires de khmer, de mathématiques et d’anglais. Mais pas que ! Ce soutien éducatif s’accompagne d’une aide sociale et sanitaire, destinées aux familles les plus défavorisées, grâce, notamment, à des distributions mensuelles de riz et de médicaments. Les enfants et leurs familles bénéficient également de soins médicaux et dentaires gratuits. Des activités artistiques et sportives leur sont proposées, telles que le rugby, le hip hop, ou encore des cours de guitare. Une troupe francophone « Les Petits Chenapans » a vu le jour en 2010 avec un atelier théâtre d’une quinzaine d’enfants.

Les sorties pédagogiques comme philosophie

Taramana attache beaucoup d’importance à la culture et à l’épanouissement personnel de ses élèves. Ces derniers bénéficient de sorties culturelles hebdomadaires, afin de les rapprocher de leur pays. Des partenariats ont ainsi été créées, notamment avec l’Institut français du Cambodge, le Département du Livre et de la Lecture, ou encore le centre audiovisuel Bophana.

Aussi, grâce au sport, les élèves se dépensent et sortent de leur quotidien qui n’est pas toujours facile. Par exemple, ils peuvent pratiquer le rugby deux fois par semaine. Cela, grâce à un de leurs fidèles partenaires, l’ONG de rugby Kampuchea Balopp. Ainsi, l’ONG agit en participant à leur épanouissement personnel, en attisant leur curiosité, leur ouverture d’esprit et leur énergie.

Un nouveau minibus pour de meilleures découvertes

Taramana étant légèrement à l’écart du centre-ville, un minibus est essentiel pour organiser toutes ces sorties pédagogiques et ces activités sportives. C’est ce que nous explique Jocelyn Dordé, Président de Taramana, résidant 6 mois à Phnom Penh : « Notre minibus actuel a plus de 22 ans et nous permet d’accueillir seulement 12 élèves. Des trajets de maximum 30 minutes sont envisageables, pas plus. Cela devient de plus en plus handicapant et frustrant pour les élèves et l’équipe éducative. C’est à leur âge que la moindre sortie est synonyme d’évasion et d’aventure alors ce serait dommage de leur en priver !» Il nous précise :

« Les enfants rêvent de découvrir la mer comme en 2013 où nous avions pu en emmener 160 grâce au succès de la parodie du clip de Gangnam style ».

 

Mais alors comment faire quand son minibus vieillissant, ne dispose plus de ceintures, ni de climatisation, le rendant peu sécurisant et empêchant les enfants de sortir de la capitale ?

Pour résoudre ce problème, l’ONG a lancé depuis quelques semaines une campagne de financement participatif, sur le site internet HelloAsso, intitulée «Un Nouveau Minibus Pour + ! »

C’est sur un ton décalé et humoristique que Taramana a décidé de diffuser une vidéo de lancement, mettant en scène les enfants avec beaucoup de second degré. L’objectif fixé est de 50 000 dollars. Une fois ce montant récolté, Taramana pourra permettre à plus d’élèves de découvrir leur pays et sa richesse culturelle, voire même, partir à l’écart de Phnom Penh et découvrir la province cambodgienne ! Entre 2008 et 2012, des groupes d’enfants passaient à tour de rôle une semaine sur Kep-Kampot pour leur plus grand bonheur.

Yanet, bibliothécaire du centre et ancienne élève ayant côtoyé les bancs du centre, se souvient : « Mon meilleur souvenir à Taramana est la fois où nous sommes allés dans la province de Kampot, parce que c'était la première fois que je sortais en groupe avec des amis, avec un beau paysage de bord de mer, de l'air frais, de la nourriture délicieuse et beaucoup de beaux souvenirs et j'en ai d’ailleurs aussi acheté un ! »

Soutenir Taramana

Si vous souhaitez aider Taramana et faire découvrir aux enfants un autre regard sur leur pays, ainsi qu’une parenthèse entre amis dans leur quotidien, vous pouvez la soutenir en cliquant sur ce lien de la cagnotte HelloAsso.