Stéphane Delaprée expose ses peintures montrant la France à la Résidence de l’Ambassadrice de France au Cambodge à Phnom Penh
Stéphane Delaprée peint et dessine depuis l'enfance. Installé au Cambodge depuis 1994, il a fait de ses toiles colorées une véritable marque de fabrique. Autodidacte, c’est vers le milieu des années 70 que commence sa carrière artistique en tant qu'illustrateur de publicité free-lance. Très vite, sa passion pour la réalisation de BD accapare tout son temps, et grâce à son acharnement, il publie au Québec dans 5 publications, deux séries mensuelles éducatives en BD qui dureront plus de 20 ans.
A cette époque, il est présent essentiellement au Québec où il se montre très actif dans le milieu de la BD (assos, radios, etc). Il fonde en 1986 le magazine québécois Bambou, qui durera 6 ans, aidé financièrement par le ministère des affaires culturelles du Québec. Il publie aussi en Belgique dans le journal Tintin et en France dans Fripounet.
Atypique, c'est le mot qui le définit le mieux. Ce sexagénaire ressemble à son art : souriant. En 1992, au Costa Rica, délaissant la BD, celui qui signe désormais Stef se lance dans la peinture.
Ses toiles très colorées, poétiques, ont un succès immédiat. Sans le savoir, il crée son propre courant : le Happy Painting. En 1993, le hasard amène Stef au Cambodge, où il s’installe.
Les sujets de ses peintures évoluent vers des représentations positives de la vie qu’il perçoit au Cambodge. Dans une lettre personnelle, SAR Norodom Sihanouk, Roi du Cambodge, a tenu à le remercier, pour sa précieuse contribution à l’Art Contemporain au Cambodge.
Plus tard, Stef réalise une grande toile pour les bureaux du nouvel aéroport International de Sihanoukville, dont on tire une fresque murale monumentale de 15 mètres, installée a l’entrée de l’aéroport. On propose a l’artiste créer des peintures pour égayer les murs de différents hôpitaux et chapelles au Cambodge et à l’étranger. En 2008, il représente le Cambodge au deuxième Salon d'Art Contemporain en Malaisie et quelques années plus tard en Pologne et au Brésil.
Après avoir vécu 21 ans dans la capitale, il aménage dans la verdoyante Siem Reap, où il réside et y peint depuis 5 ans.
Le Corona virus a mis un terme aux 26 ans d’existence de la Happy Gallery au Cambodge.
Habitué à solitude de son atelier, le Covid19 ne change pas grand-chose dans la vie de cet artiste si ce n’est qu’enfin, il a du temps pour lui. Les conséquences sur son art sont positives, puisque tout ce chambardement, la perte de la galerie, le confinement ont fait naitre chez lui un renouveau artistique, puisque ses thèmes de prédilection sur le Cambodge ont changé pour des thèmes plus européens, internationaux.
Et puis, Stef l'avoue, avant 2020 il commençait à être assez fatigué de travailler tous les jours à la galerie. Alors, avec tout ce temps libre, Stef s’est mis en mode introspection. Il est convaincu que sa peinture qui est très accessible, et surtout positive, a encore de beaux jours devant elle.
Pour lui, le mieux est d’attendre de meilleurs jours, en s’occupant et en continuant à peindre. Ses finances, ses projets, sa vie, comme celles de la plupart de ses contemporains, sont sous la coupe du coronavirus. Bien sûr, son niveau de vie a chuté. Comme il n’est plus propriétaire de galerie, il n’a plus de vitrine réelle pour vendre ses happy paintings. Mais, ce n’est pas un homme malheureux. Sa nature le porte à ne pas rester planté à attendre, mais à agir.
Pour lui :
La meilleure attitude à avoir pour un artiste-peintre, c’est de continuer à peindre.
Le Covid 19 l’a amené à prendre conscience de sa vulnérabilité. L’incertitude de ce qu’ il va se passer dans 6 mois interroge sur la précarité de nos existences.
Stéphane Delaprée expose ses peintures montrant la France. à la Résidence de l’Ambassadrice de France au Cambodge à Phnom Penh Il continuera à rréaliser les couvertures pour Nyo Nyum, ce guide bimestre japonais pour le Cambodge.
Cette annéee, il compte développer sa galerie en ligne.
En croisant les doigts, en attendant des jours meilleurs.