Suspendus depuis 2017, les exercices militaires conjoints « Angkor Sentinel » reprendront en 2026, signe du réchauffement entre Washington et Phnom Penh après l’accord de paix soutenu par Donald Trump avec la Thaïlande.


Les États-Unis et le Cambodge relanceront leurs exercices militaires conjoints Angkor Sentinel après huit ans d’interruption. L’annonce a été faite le 31 octobre par le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, à l’issue d’une rencontre avec son homologue cambodgien en marge d’un sommet de sécurité en Malaisie.
Ces manœuvres bilatérales, suspendues en 2017 alors que Washington dénonçait un recul démocratique au Cambodge, comprennent un exercice de poste de commandement, un projet d’action civique d’ingénierie et des missions médicales. Elles visent à renforcer les capacités communes en matière de maintien de la paix et d’opérations humanitaires.
Un contexte diplomatique apaisé
Cette reprise s’inscrit dans une série d’initiatives récentes marquant un dégel entre les deux pays. Lors du sommet de l’ASEAN à Kuala Lumpur, le président américain Donald Trump avait supervisé la signature d’un accord de paix entre le Cambodge et la Thaïlande destiné à mettre fin aux affrontements frontaliers ayant fait plusieurs dizaines de morts plus tôt dans l’année.
Selon The Business Times, la Maison-Blanche a également annoncé la levée de l’embargo sur les armes imposé au Cambodge, saluant la « recherche assidue de la paix et de la sécurité » du royaume.
Sécurité régionale et coopération accrue
Les discussions entre Hegseth et le ministre cambodgien de la Défense ont aussi porté sur une future visite d’un navire américain à la base navale de Ream, objet de vives préoccupations de Washington face à une possible présence militaire chinoise.
Et la Chine dans tout ça ?
Quelques mois plus tôt, du 14 au 28 mai 2025, le Cambodge avait accueilli les exercices Golden Dragon 2025, menés conjointement avec la Chine. Plus de 2 000 soldats cambodgiens et chinois avaient participé à ces manœuvres, qui s’étaient déroulées sur terre, en mer et dans les airs, à Kampong Chhnang et Preah Sihanouk.
Placée sous le thème « Opérations conjointes de lutte contre le terrorisme et assistance humanitaire », cette édition avait mobilisé un matériel impressionnant : blindés, hélicoptères, drones, navires de guerre, chiens robots et robots chirurgicaux. Pékin avait fourni des systèmes de roquettes, du matériel de renseignement et des équipements médicaux, illustrant le haut niveau de coopération technologique entre les deux armées.
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