Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré publiquement son soutien à son fils aîné, le lieutenant-général Hun Manet, 44 ans, commandant de l'armée royale cambodgienne, pour lui succéder.
Hun Sen s'exprimant jeudi lors d'une cérémonie d'inauguration de routes, de stations d'épuration d’eaux usées et d'autres réalisations dans la province de Sihanouk, a annoncé qu'il soutenait pleinement la candidature de son fils, le lieutenant-général Hun Manet à sa succession au poste de Premier ministre. Il a toutefois ajouté que les Cambodgiens devaient le désigner lors d'une élection.
La carrière de Hun Manet
Hun Manet, est général des forces armées royales cambodgiennes et commandant de l'armée royale cambodgienne. Il a rejoint l'armée en 1995 et a été formé à l’académie militaire américaine de West Point. Il devint général de division en janvier 2011, quelques mois seulement après avoir été nommé commandant adjoint de l'armée royale cambodgienne. Il devint général de corps d'armée en juin 2013. il a été promu en juillet 2018, commandant en chef adjoint des forces armées royales cambodgiennes.
Hun Manet n’est pas le seul candidat à la succession de Hun-Sen
En fin politique qu’il a toujours été, Hun Sen a poursuivi en affirmant que son fils n’était pas le seul candidat à succession, mais qu’il recevait juste son soutien. Le cabinet compte en effet 10 vice-premiers ministres.
M. Hun Sen a également affirmé que certains d’entre eux : Kheng, 70 ans, Gen Banh, 76 ans et Chhay Ly, 71 ans, ne pouvaient pas devenir de futurs premiers ministres en raison de leur âge.
Hun Sen, qui est plus jeune qu' eux avec ses 69 ans, à déclaré :
Si Kheng, Banh, Chhay Ly devaient devenir les prochains premiers ministres, alors il vaut mieux que je le reste !
Parmi les autres candidats, figure le vice-premier ministre Aun Pornmoniroth, 56 ans, qui est actuellement ministre de l'Économie et des Finances.
Un soutien à Hun Manet pas une nomination
Meas Ny, analyste politique et social, cité par Cambodianess a déclaré qu'il y avait eu des critiques publiques sur le fait que le poste puisse passer de père en fils, mais qu'il n'y avait rien de mal à ce que le Premier ministre soutienne son fils car le poste sera décidé lors d'une élection.
"Ce n'est pas une nomination, et ce n'est pas non plus différent des principes internes des autres partis. Ce dont parlait le Premier ministre, c'était de son droit de soutenir son fils", a déclaré Meas Ny.
Il a ajouté que Hun Sen utilisait le mot "soutien" avec précaution.
"Ce serait une erreur par rapport à ce qui est écrit dans la loi constitutionnelle cambodgienne et les principes du parti s'il disait que personne d'autre que son fils n'obtiendrait le poste de Premier ministre", a-t-il dit.
Meas Ny, a ajouté :
Pour moi, peu importe qui succède à qui. Ce qui compte, c'est la direction que prendra le nouveau dirigeant pour le Cambodge - s'il dirigera le pays conformément à la Constitution ou s'il le dirigera simplement pour le bénéfice d'un individu et de sa famille.