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L'économie cambodgienne reste robuste en 2023 malgré l'affaiblissement de la demande


Selon un responsable gouvernemental et des experts, la croissance économique du Cambodge restera forte en 2023 malgré l'affaiblissement de la demande mondiale et le ralentissement de l'immobilier.

Usine de textile AKPUsine de textile AKP
AKP
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 20 décembre 2023, mis à jour le 20 décembre 2023

Le ministre de l'Economie et des finances, Aun Pornmoniroth, a déclaré que la croissance devrait atteindre 5,6 % en 2023, portant le produit intérieur brut (PIB) du royaume à 32,17 milliards de dollars américains.

"Pour 2024, l'économie cambodgienne devrait atteindre un taux de croissance d'environ 6,6 %, ce qui portera le PIB à 35,16 milliards de dollars américains", a-t-il déclaré au parlement lors d'un débat sur la loi de finances pour 2024 à la mi-novembre.

Pornmoniroth, qui est également vice-premier ministre, a déclaré que le PIB par habitant du royaume était estimé à 1 917 dollars américains en 2023 et qu'il augmenterait encore pour atteindre 2 071 dollars américains en 2024.

L'économie cambodgienne repose principalement sur les exportations de vêtements, de chaussures et d'articles de voyage, la construction et l'immobilier, le tourisme et l'agriculture.

Il a déclaré qu'en 2024, le secteur industriel, principalement l'habillement et la construction, devrait augmenter de 8,5 %, tandis que le secteur des services, principalement le tourisme, les transports, les télécommunications, le commerce et l'immobilier, devrait augmenter de 6,9 %, et que l'agriculture devrait augmenter de 1,1 %.

Il a ajouté que l'inflation du pays devrait atteindre 2,5 % en 2024, soit le même taux qu'en 2023, si le prix du pétrole sur le marché international revient à la normale.

 

Les conséquences du Covid

Mey Kalyan, conseiller du gouvernement royal du Cambodge et président du Cambodia Development Resource Institute, a déclaré que l'économie du pays s'était extrêmement bien comportée dans l'ère pré-COVID-19, avec une croissance économique de 7,1 % en 2019, selon la Banque mondiale.


"Malheureusement, le COVID-19 nous a durement touchés par la suite, comme c'est le cas pour tous les pays, et la croissance a donc diminué de manière significative jusqu'en 2023, date à laquelle la croissance est estimée à environ 5,3 % à 5,6 % par des institutions respectables. Néanmoins, cette croissance prévue est la meilleure des trois dernières années", a-t-il déclaré à Xinhua lundi.

M. Kalyan a déclaré que le gouvernement prenait de manière proactive des mesures drastiques visant à améliorer l'environnement des affaires, à moderniser les infrastructures et la logistique, et à développer les ressources humaines, en particulier les compétences pratiques.

"Ces mesures accéléreront la croissance économique, tout en garantissant la résilience, la durabilité, l'inclusivité et la compétitivité de l'économie", a-t-il ajouté.

M. Kalyan a déclaré que ces mesures amélioreront également la position du Cambodge pour mieux profiter des avantages présentés par l'accord de partenariat économique global régional (RCEP) et l'accord de libre-échange Cambodge-Chine (CCFTA), qui devraient à leur tour stimuler la croissance économique.

 

Les prévisions de la banque mondiale

La Banque mondiale a déclaré dans ses perspectives semestrielles pour le Cambodge à la fin du mois dernier que la croissance économique du pays devrait atteindre 5,4 % en 2023 et 5,8 % en 2024, grâce à l'augmentation prévue des investissements dans l'infrastructure et aux avantages des accords commerciaux régionaux.

À court terme, les chocs négatifs superposés de la pandémie, du conflit russo-ukrainien et des taux d'intérêt internationaux élevés devraient continuer à limiter la croissance, a déclaré le prêteur, ajoutant que l'investissement dans la fabrication de marchandises, y compris les vêtements, et les exportations de produits finis ont tous deux diminué, reflétant la baisse de la demande mondiale.

"À l'avenir, la croissance économique pourrait encore être affectée par un affaiblissement de la demande mondiale ou par de nouveaux chocs sur les prix du pétrole et des denrées alimentaires", a déclaré la Banque mondiale. "Au niveau national, l'augmentation de la dette des ménages et du crédit domestique dans le secteur de l'immobilier reste un risque."

 

Source : Xinhua

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