Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Les écoles cambodgiennes resteront fermées jusqu’à nouvel ordre

Prise de température à l'entrée d'une ecole cambodgienne Credit UNICEFPrise de température à l'entrée d'une ecole cambodgienne Credit UNICEF
UNICEF
Écrit par Raphaël FERRY
Publié le 18 juin 2021, mis à jour le 18 juin 2021

Toutes les écoles publiques et privées continueront à être fermées car l'épisode  du 20 février n'est pas encore terminé. 

Telle est la déclaration que Ros Soveacha, porte-parole du ministère de l'Education, de la Jeunesse et des Sports (MoEYS), a faite le 17 juin alors que l'Association cambodgienne de l'enseignement supérieur, ainsi que l’Unicef et l'OMS demandaient la réouverture des écoles

 

L’enseignement à distance : nouvelle norme dans le secteur de l'éducation

Le porte-parole a encouragé les établissements scolaires publics et privés à poursuivre l'enseignement et l'apprentissage en ligne conformément à la nouvelle norme dans le secteur de l'éducation et en suivant les directives du MoEYS. 

 

Le ministère a déclaré qu'il devait veiller à la sécurité et au bien-être des enfants, notamment en raison des cas de Covid-19 et des décès en cours.

 

Les établissements d'enseignement publics et privés doivent continuer à enseigner à distance dans le cadre de la nouvelle normalité, qui est le nouveau mode de vie du secteur de l'éducation.

Plaidoyer de l’OMS et de l’UNICEF pour la réouverture des école

Takeshika Kasai, directeur de l'OMS pour l'Asie occidentale, et Karen Hulzf, directrice de pays de l'UNICEF pour l'Asie orientale et le Pacifique avaient eux aussi lancé un appel à la réouverture des écoles. Cet appel ne concerne pas spécifiquement le Cambodge mais tous les pays de la région.

 

Alors que l'épidémie mondiale de Covid-19 entre dans sa deuxième année, la réouverture des écoles en toute sécurité est devenue une priorité urgente. L'apprentissage à l'école est très important pour l'éducation des enfants et le potentiel de leur vie. Les pertes à long terme dues aux fermetures d'écoles sont énormes, tant pour les enfants en tant qu'individus que pour la société dans son ensemble, ce qui est difficile à justifier.

Ont-ils déclaré. 

 

Ils affirment que les écoles primaires, les établissements préscolaires et les centres de développement de la petite enfance (DPE) ne sont pas des milieux à haut risque de transmission, surtout si les bonnes mesures de sécurité sont respectées.

 

Ils admettent un risque pour les lycées et collèges mais la mise en place de bonne pratique le réduit considérablement

Ils pointent surtout les nuisances que provoque le maintien de la fermeture des écoles : retard scolaire, décrochement, solitude, détresse psychologique, mauvaise hygiène de vie, accroissement des inégalités.

 

Toutefois plusieurs remarques s'imposent :

Le terme d’épisode du 20 février était apparu quand on avait découvert un foyer d’infection dans la communauté chinoise de Phnom Penh et que l’on pensait pouvoir, malgré son ampleur soudaine le contrôler, comme furent contrôlés les épisodes précédents. Maintenant que le virus est répandu dans tout le pays, il est peu probable qu'il soit éradiqué à court ou même moyen terme. Les écoles, comme les marchés, les usines et toutes les activités essentielles seront bien obligées de réouvrir.

L’année scolaire est déjà finie pour presque toutes les écoles internationales. Elle ne reprendra pas avant août ce qui laisse de facto, deux mois encore pour regarder l’évolution de la situation. Il n’y a donc à très court terme aucune raison de se précipiter. 

Le gouvernement avait déjà surpris le secteur en décembre dernier en autorisant la réouverture des écoles en pleine vacances de fin d’année. Donc tout est possible.

Flash infos