ARTE vient de diffuser cette nuit une émission sur le Bokator, un art martial traditionnel khmer. Un reportage immersif dans le Royaume à visionner dès maintenant.
Une série de 5 émissions au Cambodge
Une série de cinq reportages tournés exclusivement au Cambodge entraîne les auditeurs dans une escapade culturelle et artistique dans l’émission “Invitation au voyage".
Après un premier épisode qui dressait le portrait de la cheffe Kimsan Pol, un deuxième sur le photographe Philong Sovan, qui magnifie la capitale cambodgienne avec son appareil photo, un troisième sur le fameux poivre de Kampot, c’est à présent au tour du Bokator, un art martial khmer d’être présenté aux auditeurs.
Une émission sur l’implication de Georges Groslier dans la traque d’André Malraux sera également diffusée le 24 octobre. Elle clôturera cette série sur le Cambodge.
Le Bokator, un art martial traditionnel
Malgré la panoplie de coups de coude, de genou et de tibia et l’utilisation d’armes, le Kun Lbokator, couramment appelé Bokator, vise avant tout à développer la discipline, la force physique et mentale de ses pratiquants. Cet art martial symbolise la force physique et mentale des Khmers. Force qui fut nécessaire pour fonder et maintenir l’un des plus grands Empires de la région, mais aussi pour traverser les vicissitudes de la vie et de l’histoire, tout comme pour se reconstruire après les guerres qui ont détruit le pays, et notamment la guerre civile.
Ce sport tire son nom de “Bok” signifiant “cogner” et de “tor”, “le lion”. Cela fait référence à la légende d’un guerrier qui aurait vaincu un lion à mains nues. La dimension mythologique de cette forme de combat en dit long sur son importance symbolique pour le Cambodge.
Sa pratique est si importante et populaire dans le Royaume que le Bokator a été inscrit en novembre 2022 sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Le Bokator, un combat chorégraphié
Lorsque vous observez un combat de Bokator, cela s’apparente davantage à une chorégraphie. Les corps se plient, les muscles se contractent, les coups partent. Brusques et rapides, précis et douloureux, les mouvements sont aussi puissants que gracieux. Lors de ces combats, les guerriers portent le krama traditionnel autour de leur tête. Ils incarnent successivement des figures animales et mythiques de l’Asie du Sud-Est : tigre, éléphant, aigle, canard, lion, dragon…
Un regain d’intérêt pour l’art martial auprès de la jeunesse cambodgienne
Après une période de déclin de la pratique du Bokator qui avait été rendue illégale sous les Khmers Rouges, la jeune génération s’y intéresse de nouveau. Pour certaines jeunes filles, ce sport constitue un moyen d’émancipation, une forme de libération des carcans de la société traditionnelle.
Le Bokator est actuellement l’une des plus grandes fiertés culturelles du pays.
Pour visionner le reportage d’ARTE à ce sujet, cliquez ici.
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- Réalisatrice: Ruxandra Annonier
- Chef opérateur: Etienne Boisson
- Drone opérateur: Antony Holvoet
- Présentation : Linda Lorin
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