Le Bokator, patrimoine culturel immatériel de l'humanité

Le Kun Lbokator, couramment appelé Bokator, est un art martial traditionnel cambodgien. Il vient d'être inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l’UNESCO. Cette décision a été prise lors de la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui s’est tenue hier mardi 29 novembre à Rabat, au Maroc.

Le Bokator (ល្បុក្កតោ), est le plus vieil art martial d'origine khmère. Il tire son nom de  Bok signifiant « cogner »  et de tor pour « lion ». Son origine remonterait aux alentours du IIIe siècle. On le retrouve représenté dans des bas reliefs des temples de Sambor Prei Kuk, datant du VIIe siècle, et aussi dans ceux de la période angkorienne.

La discipline avait presque disparu sous le régime des Khmers Rouges qui en avaient rendu la pratique illégale. Le bokator se caractérise par un combat au corps à corps ( coups de poings, de coude, de genou, de coups de tibia et de combats au sol ) et l’ utilisation d’armes variées comme le bâton de bambou, les bâtons courts et l’épée. Le Bokator avait été déjà reconnu internationalement en 2008 par l'Union mondiale des arts martiaux, une organisation liée à l’Unesco.

Il rejoint officiellement les nombreux apports du Cambodge, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité :  la danse Preah Reach Troap (Ballet royal) ; Lakhon Sbèk Thom (grand théâtre d’ombres) ; Teanh Prot (tir à corde); le  Chapei Dang Vèng, un instrument traditionnel de musique à deux cordes et à long manche ;; et Lkhon Khol Wat Svay Andet une danse sacrée.