Samedi soir, l’homme d’affaires Australien Bill Clough, propriétaire du Phnom Penh Post depuis 2008, a annoncé à son équipe éditoriale, la vente du journal à Sivakumar Ganapathy, investisseur malaisien. Un nouveau tournant pour le média anglophone, fondé par Michael Hayes en 1992.
« En tant que représentant des propriétaires de Post Media Ltd qui comprend les publications du Phnom Penh Post et Post Khmer, je suis heureux d’annoncer que la société a été vendue à l’investisseur malaisien Sivakumar G. (Siva) », peut-on lire dans le communiqué de presse. L’homme est décrit comme un journaliste respecté et expérimenté. Il aurait précédemment été rédacteur-en-chef du média malaisien Eastern Times News.
D’après le Phnom Penh Post lui-même, la vente fait suite à une plainte de licenciement injustifié introduite par un ancien PDG et à une facture de 3,9 millions de dollars imposée par la Direction Générale des Impôts. Selon Clough, la facture fiscale s’est réglée dans le cadre de la vente. Les détails de la transaction ne sont pas renseignés.
Le nouveau propriétaire a déclaré dans un communiqué de presse publié dimanche qu’il était « pleinement engagé à respecter les 26 ans d’héritage, les principes éditoriaux et l’indépendance du journal sans enfreindre les lois et règlements du Royaume du Cambodge. »
Ed Legaspi, directeur exécutif de l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud-Est (SEAPA) fait, quant à lui, part de son inquiétude : « Les médias malaisiens et les propriétaires de médias ne sont pas connus pour leur indépendance. » Il ajoute que toute influence éditoriale de nouveaux propriétaires « serait véritablement la mort de la liberté de la presse au Cambodge. »
D’après une déclaration de Reporters sans frontières publiée mercredi, le Cambodge se place à présent 142e sur 180 pays dans l’indice mondial de la liberté de la presse. Dix places perdues. Cliquez ici pour consulter le classement.
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