L’UNESCO rappelle dans un communiqué que le 3 mai marque la Journée mondiale de la liberté de la presse. De nombreuses célébrations se déroulent partout dans le monde. Au Cambodge des actions sont aussi menées.
« Chaque année, le 3 mai célèbre les principes fondamentaux de la liberté de la presse, évalue la liberté de la presse dans le monde, défend les médias contre les atteintes à leur indépendance et rend hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions. La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993 suite à une recommandation adoptée à la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991. Celle-ci répondait à un appel lancé par les journalistes africains qui, en 1991, ont produit la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l'indépendance des médias.
Cette journée est l’occasion d’informer les citoyens des violations de la liberté de la presse – pour rappel que dans des dizaines de pays du monde, les publications sont censurées, sanctionnées, suspendues et fermées, tandis que journalistes, rédacteurs et éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus et même assassinés.
C'est une date pour encourager et développer des initiatives en faveur de la liberté de la presse et pour évaluer l'état de la liberté de la presse dans le monde.
Le 3 mai rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement envers la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions de liberté de la presse et d'éthique professionnelle. Tout aussi important, la Journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l'abolition de la liberté de la presse. C'est aussi une journée de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d'une histoire. »
Pendant ce temps au Cambodge
Au Royaume aussi des actions sont menées. Cette journée est marquée par des activités organisées par l’Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), soutenues par l'Agence Suédoise de Développement International : le lancement d’une étude sur « le Genre et les Médias au Cambodge » ainsi qu’un atelier et dîner-débat réservé aux journalistes sur « Garder le pouvoir sous contrôle: les médias, la justice et l’Etat de droit. »
Le Cambodian Center of Human Rights, ONG non gouvernementale indépendante qui œuvre pour promouvoir et protéger la démocratie et le respect des droits de l'homme au Cambodge, suit également le mouvement. Un tweet publié il y a quelques heures indique que le CCHR Cambodia a lancé une campagne en ligne pour mettre en avant les points de vues de différents journalistes, de professionnels des médias et étudiants sur l’importance des médias au Cambodge.
« La liberté de la presse, le système judiciaire et l’Etat de droit sont le fondement de la démocratie. La liberté de la presse, le système judiciaire et l’Etat de droit sont également des indicateurs essentiels de la bonne gouvernance de l'Etat » - Khorn Champa, reporter à Thmey Thmey.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme au Cambodge a également publié un tweet engagé : « Aujourd'hui, Journée mondiale de la liberté de la presse, dans un contexte de restriction de la liberté de la presse au Cambodge, le OHCHR appelle le gouvernement à faire preuve de leadership et laisser aux journalistes la possibilité de rendre compte des affaires d'actualités. »