Après le succès de la Cantatrice Chauve en 2022, la Troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh (TTFPP) remonte sur les planches avec La Nonna, une pièce de l’auteur argentin Roberto Cossa.
La TTFPP se produira à l’Institut français les 9, 10 et 11 février prochains.
Rencontre avec Anne Klein, qui a troqué son costume d’actrice pour la casquette de metteuse en scène de la troupe pour l'occasion.
Anne KLEIN, parlez-nous de la pièce que vous allez interpréter.
La Nonna est une tragi-comédie qui se déroule dans l’Argentine des années 70. On y suit la déchéance d’une famille d’émigrés italiens qui se fait dévorer par l’appétit insatiable de la grand-mère centenaire.
Est-ce l’allégorie d’une mère égoïste qui dévore ses enfants ou celle d’un pouvoir vorace qui affame son peuple? Chacun y trouvera son interprétation.
Comment avez-vous choisi cette pièce?
Je dirais plutôt que c'est cette pièce qui nous a choisi. Nous cherchions une pièce qui ait à la fois un fond, une écriture, des personnages soignés et un nombre de personnages qui correspond à notre troupe.
À la première lecture, je l’ai directement vue se dérouler sous mes yeux et toute la troupe à été emballée par les rôles proposés. Le choix des textes est toujours un exercice laborieux, mais avec La Nonna, Roberto Cossa a réussi à tous nous convaincre.
C'est la première fois que vous mettez en scène pourtant vous êtes depuis des années un des piliers de la troupe de théâtre francophone de Phnom-Penh.
À la rentrée, la troupe de Théâtre Francophone de Phnom Penh s'est retrouvée une nouvelle fois orpheline, sans metteur en scène pour la guider. J'avais envie de « faire du théâtre » et sur le moment il m'est apparu comme une évidence que si je voulais aller au bout de mon envie, il fallait que je prenne la mise en scène.
Une proposition un peu folle que j’ai faite à la troupe et qui, à ma grande surprise et pour mon plus grand bonheur, n’a pas hésité à me suivre dans cette aventure. On fonctionne comme un ensemble, on se connait pour la plupart depuis de nombreuses années maintenant et ce sont tous des acteurs expérimentés qui proposent beaucoup sur scène. Cette pièce, ils la co-dirigent avec moi et sans eux elle n’existerait pas.
Quelles sont les joies et les difficultés qu’a généré pour vous ce premier pas dans la mise en scène ?
C'est vraiment très gratifiant de voir un spectacle se créer, les acteurs prendre petit à petit possession de leurs personnages et que l’ensemble prenne vie. J’aime créer, que ce soit dans mon métier de designer ou dans ma vie personnelle et le théâtre est un médium génial pour ça. Entre la création du décor, le choix des costumes, les lumières, la musique et bien sûr les personnages, les possibilités sont infinies et j’adore ça.
Sans parler de difficultés, les grandes scènes de groupe nous ont demandé un gros travail de coordination et de synchronisation.
Ce fut un réel plaisir de mettre en scène cette pièce de Roberto Cossa. L’auteur a réussi à traiter un sujet fort avec humour, et à nous offrir des personnages tant attachants que détestables. J’espère que les spectateurs auront autant de plaisir à nous voir jouer que nous avons eu à monter cette pièce.
Rendez-vous les 9, 10 et 11 février à l’Institut Français pour vous ‘’régaler’’ avec La Nonna!
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