Camille, 20 ans, est en Sciences politiques dans la région parisienne. En Erasmus à l’Université de Malaga, cette jeune française est installée dans la région Andalouse depuis septembre 2023. LePetitJournal est allé à sa rencontre afin d’en savoir plus sur son quotidien d’Erasmus sur la Costa del Sol.
En troisième année en Sciences politiques, Camille Anot a élu domicile en Andalousie pour son Erasmus. Arrivant à la fin de son échange universitaire, la jeune Ardennaise a accepté de se confier à LePetitJournal sur sa première expérience, seule, à l’étranger … et peut être que cela pourra être utile à d’autres étudiants souhaitant choisir cette belle ville de Malaga!
Lepetitjournal: Pour commencer, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Camille: Je m'appelle Camille Anot, j’ai 20 ans, je viens de Charleville-Mézières dans les Ardennes. Je suis en Sciences Politiques à Paris, plus précisément à Saint-Germain-en-Laye.
Comment s’est passée la transition de la France à l’Espagne ?
Au niveau administratif, c'était très difficile parce qu’en Espagne le fonctionnement est différent, il faut tout faire soi-même. Mais hormis ça, vu que le partenariat entre mon école et l’Université de Malaga existe déjà depuis plus de 10 ans, c’était bien encadré.
Et en ce qui concerne les cours, c'est vrai que le niveau à Sciences Po est plus haut qu'en communication à Malaga. La charge de travail était beaucoup moins importante ici. C'était donc plus simple en cours et lors des examens.
Comment se passe ton installation, en co-location ?
Je vivais dans une maison avec dix autres étudiants étrangers et on partageait la cuisine et le salon, on mangeait tous les jours ensemble. C'était incroyable ! C'était une maison de trois étages, super bien située dans le centre-ville de Malaga, tout pouvait se faire à pied. Il y avait une super ambiance parce que c'est un mix de nationalités qui est top. On en apprenait tous les jours.
Est-ce que tu avais une appréhension au début ?
J’avais très envie de partir mais je ne m'étais pas du tout renseignée sur Malaga. Donc je me suis un peu laissée porter. Je ne voulais pas avoir d'a-priori, je voulais juste partir et découvrir. Je ne me suis pas vraiment renseignée en amont. Les cours, je n'y pensais pas trop parce qu'on m'avait bien dit que ce n'était pas l'essentiel de l'Erasmus. L'Erasmus, c'est plus un échange culturel donc je n'étais pas trop stressée.
Et pourquoi Malaga ? Était-ce ton premier choix ?
Dans mon école, on fait quatre choix qu'on ne justifie pas par les notes, mais par notre parcours, par notre envie professionnelle. J'avais mis Dublin en premier pour l'anglais, parce que je trouvais que l'anglais, c'était très important. Et finalement, j'ai eu mon second choix, Malaga pour la communication.
Concernant la langue, est-ce que tu parlais espagnol ?
C'est ma troisième langue depuis le collège donc on va dire que je l'ai étudiée toute ma vie, parce que j'ai continué jusqu’en Sciences Po. Mais c'est tellement différent, la pratique et la théorie. En cours, on écoute plus le professeur parler. Et quand tu arrives en Espagne, tu n'as pas l'impression d'avoir le niveau. Je savais parler espagnol, mais quand je suis arrivée, mon niveau d’espagnol était finalement très bas.
Qu'est-ce qui te plaît concrètement à Malaga ?
La ville en tant que telle. Je dirais que je trouve que la ville est très jolie. On me l'avait vendue comme une station balnéaire, mais pas du tout. Le centre historique est magnifique. J'adore le climat, l'ambiance, la culture. C'est aussi une ambiance très vacances. Les gens sont calmes, ils ne se bousculent pas, ils sont souriants dans la rue. Et la plage, bien sûr. Je trouve que c'est une ville qui apporte de la joie.
Quel est ton coin préféré dans cette ville ?
Le Belvédère Monte Victoria. C'est un point où il faut marcher 30 à 40 minutes depuis le centre et on peut y voir le coucher de soleil. On voit toute la ville de Malaga. C'est vraiment apaisant.
Comment as-tu profité de ton temps libre ?
Beaucoup de plages. Des activités qu'on peut faire avec ses amis : aller manger une glace, découvrir la ville, faire du volleyball à la plage. Je faisais aussi du sport au début de l'année à l'université de Malaga mais j'ai arrêté. Et les voyages, ça prend déjà du temps.
Quel est ton plat local préféré ?
Les tapas en général. Les patatas bravas et la ensaladilla rusa, les croquettes de pomme de terre…
Et est-ce que tu as profité de ton Erasmus pour découvrir l'Andalousie, l'Espagne ?
J'ai fait, je pense, toutes les villes d'Andalousie. J'ai visité Séville, une ville incroyable, Cordoba, magnifique, Grenade. J'ai fait d'autres villes en Espagne comme Madrid, Salamanque, Valence. Alicante, j'ai même été à Tenerife. J'ai aussi fait le Maroc et le Portugal qui sont assez proches. J'ai vraiment profité de cet Erasmus parce qu'on a beaucoup plus de temps libre. On a la bourse Erasmus. Moi, j'avais beaucoup travaillé et mis de côté. J'en ai profité car c'est l'année où il faut partir.
Si tu devais décrire ton Erasmus en quelques mots, qu’est-ce qui te vient en tête ?
C’était vraiment, la meilleure année de ma vie, la plus enrichissante. Et ça m'a permis de grandir, d'être plus mature.
Enfin, aspires-tu à y revenir ?
Oui mais j’aspire à y revenir mais pas pour y vivre, parce que j'ai trop de souvenirs festifs d'Erasmus. J’ai pas envie de gâcher ces souvenirs et d'en avoir d'autres ou même des déceptions. Mais y revenir, oui, rien qu'avec mon futur mari, mes futurs enfants pour leur faire découvrir cette capitale, cette région. C'est une vie qui a compté, qui m'a fait grandir et qui m'a changée.