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Pauline Lévêque, l’illustratrice fascinée et inspirée par New York

L’illustratrice Pauline LévÊqueL’illustratrice Pauline LévÊque
(c) Pauline Lévêque
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 10 novembre 2021

Pauline Lévêque est une illustratrice française installée à New York. Passionnée par l’univers urbain, inspirée par New York, c’est durant sa première maternité qu’elle se révèle complètement à la création. Celle qui a baigné dans un environnement artistique depuis sa plus tendre enfance, fait partie des Women Artists 2021. Avec trois autres artistes françaises, elles exposent du 11 au 13 novembre à Old Garage Gallery, à Brooklyn. En amont de cette exposition féminine, nous sommes partis à sa rencontre. À la rencontre de son art et de ses inspirations.

 

Pauline Lévêque

(c) Pauline Lévêque 

 

Pauline Lévêque inspirée par New York

Pauline Lévêque est tombée dans l’art quand elle était enfant. Fille d’un artiste-peintre, elle baigne dans les couleurs très tôt. « Mon papa est daltonien, donc j’ai très vite appris les nuances de couleurs ». Elle assiste son père, Yves Lévêque, et prend l’habitude de dessiner, à ses côtés, voire sur ses toiles. « J’ai toujours dessiné, mais sans jamais en faire quoi que ce soit, quand j’avais dix ans, j’ai dit à mon père qu’adulte, je serai artiste-peintre, il m’en a découragé » explique Pauline Lévêque. L’art est son univers, sa passion, mais ce n’est qu’à sa première grossesse qu’elle commence à montrer son talent. Celui qu’elle avait mis de côté au profit d’une carrière de journaliste. Avec le petit Georges, bien au chaud dans son ventre, elle commence à lui dessiner une histoire intitulée Beep Beep, une histoire de petites voitures rouges. « J’ai dessiné et j’ai écrit l’histoire en français et en anglais, encouragé par mon mari qui a toujours beaucoup aimé ce que je dessinais. Il était le seul à qui je montrais mes dessins. Georges est né, puis j’en ai fait un deuxième, puis un troisième puis un quatrième. » Quatre Beep Beep auto-édités, « qui marchent toujours bien » confie l’illustratrice. Au fil des années, le petit Georges s’implique dans l’histoire des petites voitures rouges, comme Pauline Lévêque s’était impliquée, enfant dans l’art de son père. Une jolie histoire de partage qui se répète. Qui se réécrit à New York. Sûrement inconsciemment.

Après la série de Beep Beep, et avec Florence Mars, elle se lance dans l’aventure d’un autre ouvrage : « Say bonjour to the lady », qui compile avec humour un bon nombre de différences culturelles dans l’art d’élever des enfants, des deux côtés de l’Atlantique. « Florence m’a demandé d’illustrer le livre, ce qui était mon premier vrai livre pour adulte ». Un véritable tremplin pour l’illustratrice qui produit une centaine de dessins, sous l’œil d’un éditeur. Une nouvelle voie pour la maman qui le concède « j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette aventure ». Pour cette deuxième aventure, Pauline Lévêque est enceinte de sa fille. Autre grossesse, autre projet de création.

À l’issue de cet ouvrage, son mari, l’auteur Marc Levy, lui demande d’illustrer ses romans. Une nouvelle aventure, où la famille a encore toute sa place. Centrale. Elle illustre les quatre derniers roman de son époux.

 

Pauline Lévêque

(c) Pauline Lévêque 

 

Fascinée par les perspectives

Lors d’un dîner, un convive lui demande si ses dessins sont à acquérir. Si elle n’y avait jamais songé auparavant, elle décide de sauter le pas. Depuis, elle crée à la commande. À partir d’une photo d’une vue, d’une maison, d’une rue, l’artiste illustre. Pose son art sur les envies des clients. « J’ai beaucoup de commandes de vues de ville » explique l’illustratrice.

Fascinée par la ville, elle est inspirée par les perspectives new-yorkaises. « J’ai grandi à la campagne, mais j’aime vraiment dessiner la ville » détaille Pauline. Et de rajouter « j’aime les structures, j’adore les perspectives. Quand je marche dans la rue, j’ai toujours le nez en l’air ». Les châteaux d’eau, les lignes, les perspectives, les ombres sur les immeubles, les graffitis, la géométrie de la ville, sa densité... New York la fascine autant qu’elle l’inspire. New York lui procure un sentiment d’ouverture malgré sa densité. Un autre champ des possibles par-delà l’allure massive de New York.

Dans sa passion, elle agrandit la taille de ses oeuvres. Sans doute à l’image de la démesure de la ville. Pour l’exposition Women Artists, elle dépasse ses limites et produit une oeuvre du Chrysler building d’environ un mètre. Avec le temps, l’artiste peaufine le détail. Un travail titanesque. Mais cette nouvelle exposition donne une nouvelle ouverture à Pauline Lévêque. De nouvelles envies aussi. #Itinerancy 4 est l’occasion pour les quatre femmes de se lancer dans un “art expérimental", comme elles aiment à le nommer, de donner naissance à des pièces d’art inédites qui entremêlent des matériaux ou des couleurs, des mouvements et des lignes. Elles ont créé sur les oeuvres des unes et des autres. « Avec cette exposition, j’ai exploré de nouveaux médias, nous avons mélangé nos quatre supports respectifs. Chacune a créé sur l’art de l’autre. Par exemple, Gaelle Hintzy-Marcel m’a donné une sculpture en acier en me disant d’apporter ma touche ». Marier son art à de l’acier quand on a l’habitude de créer sur papier. Un dépassement de soi que l’illustratrice a dû et su franchir. Une révélation aussi qui lui donne de nouvelles envies. Une nouvelle voix créative pour cette artiste passionnée par l’urbain.

 

Pauline Lévêque

(c) Pauline Lévêque 

 

Pour découvrir davantage le travail de Pauline Lévêque

 

Women Artists From France To USA - Itinerancy #4

Old Garage gallery - 118 Powers Street - Brooklyn, NY 11211

Vernissage jeudi 11 novembre de 17h à 21h

Ouvert au public du 11 au 13 novembre

Jeudi 11 novembre de 11h à 21h

Vendredi 12 novembre de 11h à 21h

Samedi 13 novembre de 11h à 16h

Women artists

 

 

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