D’après un récent rapport du Conseil de l’Europe, l’Italie est le deuxième pays en termes de taux de dons, derrière l’Espagne. Ses hôpitaux se distinguent également au niveau international.


En collaboration avec l’Organisation nationale de transplantation d’Espagne (ONT), le Conseil de l’Europe a présenté son rapport annuel « Newsletter Transplant 2025 » à partir des données mondiales sur le don et la transplantation d’organes, de tissus et de cellules pour l’année 2024. Les résultats sont prometteurs pour l’Italie.
Record pour l’Italie
En 2024, l’Italie est le deuxième pays européen en termes de taux de dons : 29,5 donateurs par million d’habitants, derrière les 48 de l’Espagne mais devant la France (28,3), le Royaume-Uni (19,2) et l’Allemagne (10,9). Le pays occupe également la deuxième place mondiale pour la transplantation hépatique (du foie), derrière les États-Unis, et la septième pour la transplantation cardiaque. Depuis 2000, le nombre de transplantations d’organes a doublé en Italie et s’élève à 4.692 en 2024.
Sur les trois dernières années (2022-2024), le pays a enregistré une progression de 6 % en nombre de donneurs, ce qui souligne une politique de santé publique efficace. Deux types de dons d’organes sont possibles : depuis un donneur décédé ou depuis un donneur vivant. La grande majorité des dons proviennent de donneurs décédés. Parmi le nombre de donneurs en Italie, qui a doublé depuis 2002 pour atteindre 2.110 en 2024, environ un cinquième étaient des donneurs vivants. La Toscane a été la région comptant le plus grand nombre de donneurs d’organes par million d’habitants en 2024 (49,4).
Les hôpitaux d’excellence
Les principaux pôles de transplantation actifs en 2024 restent la Cité de la Santé et des Sciences de Turin pour son grand nombre de greffes de foie (179). L’hôpital de Padoue est également cité pour ses greffes de reins (217) et de poumon (41), le centre le plus important d’Italie dans ces catégories. La Polyclinique de Bari est reconnue pour les transplantations cardiaques (73) tandis que pour le pancréas, le premier centre italien est celui de San Raffaele à Milan (14).
Vers un progrès mondial ?
Au niveau international, le rapport souligne une augmentation de 2% de l’activité de transplantation d’organes par rapport à 2023, notamment due à la progression du don post-mortem. Selon les données, les pays européens demeurent les leaders en nombre de donneurs par million d’habitants. Pour Beatriz Dominguez-Guil, directrice générale de l’ONT, « les progrès sont notables mais il reste encore beaucoup à faire pour garantir un accès équitable et éthique à la transplantation dans le monde entier ».
D’après Statista, au 31 octobre 2024, 8.024 Italiens attendaient un organe. On comptait 5 814 personnes en attente d’un rein, 988 d’un foie, 723 d’un cœur, avec des délais d’attente moyens de 3 ans pour une greffe de rein, 1 an et 7 mois pour une greffe de foie, 3 ans et 4 mois pour une greffe de cœur. Ces délais sont considérablement réduits pour les patients en situation d’urgence nationale : dans ce cas, le délai d’attente moyen est de 2 jours pour une greffe de foie, de 5 à 6 jours pour une greffe de rein et de 10 à 11 jours pour une greffe de cœur.
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