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Prix de l'immobilier : les quartiers en plus forte croissance à Milan

Le prix de l’immobilier a été multiplié par 35 en 50 ans à Milan, selon l’analyse réalisée par Abitare.co et présentée lors de la récente conférence milanaise de Scenari immobiliari. L’étude identifie également le boom particulier dans certains quartiers de la capitale économique.

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Photo de AXP Photography sur Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 16 juillet 2025

Le prix de l’immobilier a explosé à Milan ces dernières années. Il a été multiplié par 35 en 50 ans, soit davantage que le prix de l’or (multiplié par 21), selon l’étude de Abitare.co, présentée lors de la récente conférence milanaise de Scenari immobiliari consacrée au Troisième Observatoire du Logement, une analyse des tendances du marché dans les six principales zones métropolitaines du pays.

Le grand bond des prix dans le centre de Milan a eu lieu en grande partie avant 1992, soit avant la crise de la Première République, avant de connaître un ralentissement. Depuis les années 2000, les valeurs dans le centre de Milan ont « seulement » doublé, connaissant une hausse de 105%, contre une croissance de 77,2% pour les bureaux et de 58,48 pour les magasins (hormis ceux de la via Montenapoleone) .

Le boom des prix selon les quartiers

Le rapport inclut également un classement des quartiers ayant connu la plus forte croissance au cours de l'année dernière, sur cinq ans et en dix ans. Depuis 2024, plusieurs quartiers ont enregistré une croissance à deux chiffres. Celui de Savona/Tortona, près des Navigli, a bondi de 11,2 %, Via Solari près de Sant’Agostino de 11 %, le quartier de Malaga à Barona – zone en pleine requalification - de 10,6 %, et Viale Gorizia près de la Darsena de 10 %.

Si l’on considère la croissance au cours des cinq dernières années, Viale Gorizia est en tête avec une hausse de 46,7 %, suivi du quartier de Via Feltre à l’est de la ville avec 42,3 % et Viale Jenner (au Sud du quartier de Dergano) avec 42 %.

Au cours des dix dernières années, c’est le quartier de Viale Stelvio (quartier Zara) qui a connu le plus grand bond de ses prix (+70,1 %), devançant Via Jenner (+69,2 %) et le plus central Corso Vercelli (+68,3 %).

Les quartiers milanais les plus attractifs

Le rapport présente également un classement des quartiers les plus attractifs. Corso Magenta et Via San Vittore dominent le centre-ville, suivis du Duomo et de la Piazza Sempione. Dans le semi-centre, le quartier dynamique de Porta Romana occupe la première place, suivie de Città Studi et de Viale Corsica (entre Città Studi et Porta Vittoria). En zone moins centrale (ou considérée comme telle par le rapport), la première place revient à Piazzale Loreto, suivi Viale Monza (situé dans la continuité de piazzale Loreto), et de Bicocca, quartier situé au nord-est de la ville et qui abrite notamment l’une des plus grandes universités de Milan.

Prix moyen de l’immobilier à Milan

Naturellement, les prix varient beaucoup d’un quartier à l’autre de la ville.

En 2024, les prix de vente moyens à Milan s'élevaient en moyenne à 10 450 € le mètre carré dans les zones centrales, 6 000 € dans les zones semi-centrales et 3 750 € en périphérie. Les loyers moyens, quant à eux, atteignaient 425 € le mètre carré par an dans les zones centrales, 245 € dans les zones semi-centrales et 145 € en périphérie.

En 2025, la croissance se poursuit. Les estimations indiquent des prix moyens d’environ 11 200 € au mètre carré dans les zones centrales, 6 450 € par mètre carré dans les zones semi-centrales et 3 950 € par mètre carré dans les zones périphériques. Quant aux loyers moyens, ils atteindront 440 € par mètre carré par an dans les zones centrales, 255 € dans les zones semi-centrales et 150 € dans les zones périphériques.

Milan, ville attractive en Italie

La capitale économique s’avère plus attractive que les autres métropoles italiennes. C’est ce qu’indique le rapport, en pointant plusieurs catégories : aspects démographiques (70% contre une moyenne italienne de 45%), le travail (90% contre 45%), la formation (99% contre 10%), la mobilité (70% contre 26%), et la culture (68% contre 35%).

Reste que l’inflation du marché de l’immobilier oblige la population moyenne à quitter la ville.

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