Rencontres à Turin pour la création de centres professionnels franco-italiens

Dans la lignée du Traité du Quirinal, la France et l’Italie s’unissent pour réaliser des projets communs de formations professionnelles d’excellences dans les secteurs industriels clés. Première étape à Turin ce lundi 5 décembre.

La mise en œuvre du Traité du Quirinal a franchi une nouvelle étape lundi 5 décembre à Turin. Dans une phase historique où l'Europe entreprend sa réindustrialisation et ambitionne de restaurer sa souveraineté en renforçant sa compétitivité, l'Italie et la France travaillent à construire ensemble les conditions de leur compétitivité à moyen et long terme. Et pour cela, les deux pays investissent dans leurs jeunes. Lundi, les acteurs de la formation professionnelle se sont rencontrés en vue de s'associer pour développer une offre commune de formation technique et professionnelle dans des secteurs industriels clés.

Organisée à l'Alliance Française de Turin à l'initiative de l'Ambassadeur de France en Italie, la rencontre a réuni des instituts de formation technologique des deux pays : trois Instituts Techniques Supérieurs Italiens (Aérospatiale/Mécatronique Piémont de Turin, ITS Biotecnologie Piémont d'Ivrée, ITS Lombardia Meccatronica de Sesto San Giovanni, ITS), quatre lycées français (Jules Haag de Besançon, Paul-Émile Victor de Champagnole, Saint Joseph-La Salle de Dijon et Lumière de Luxeuil) et l'Institut Supérieur d'Ingénieurs de Franche Comté( ISIFC).

En choisissant d'investir dans les microtechnologies et les systèmes intelligents - au cœur de la compétitivité de secteurs industriels cruciaux comme l'aéronautique, l'automobile ou le médical -, les acteurs français et italiens de l'industrie technique posent aujourd’hui la première brique d'un véritable pôle d'excellence professionnelle franco-italien.

Collaborations bilatérales renforcées depuis le Traité du Quirinal

Ces instituts témoignent des collaborations bilatérales lancées depuis 2021 dans la lignée du Traité du Quirinal. Plusieurs programmes de financement Erasmus+ ont déjà permis d'organiser la mobilité des enseignants et des étudiants. Le partage des pratiques pédagogiques, la construction de projets communs, les échanges d'étudiants et les stages en entreprises de nos deux pays sont autant d'opportunités pour stimuler à la fois les formateurs et les étudiants, et pour valoriser les métiers techniques et les formations en question.

Aujourd’hui représenté par l'Union industrielle italienne et le Pôle des Microtechniques français, le secteur industriel, qui peine à trouver des ressources pour embaucher, se montre très intéressé par ces dynamiques transfrontalières. Cet événement représente un premier pas vers la mise en place de pôles d'excellence professionnelle franco-italiens. Et il s'étendre dans les mois à venir à de nouvelles régions et de nouveaux partenaires, offrant non seulement des opportunités aux jeunes franco-italiens, mais aussi une contribution commune à la réindustrialisation de l'Europe.