Milan est réaffirmée en tête du classement annuel sur la qualité de vie réalisé par Italia Oggi avec l’Université Sapienza, suivie par deux autres villes du Nord du pays. Dans un classement à double visage, la capitale lombarde domine dans de nombreux secteurs mais tombe au plus bas en matière de sécurité. Dans l'ensemble, l'analyse met en évidence une légère détérioration générale de la qualité de vie en Italie et une persistante fracture en le Nord et le Sud du pays.


Milan se classe pour la deuxième fois parmi les meilleures villes d’Italie en termes de qualité de vie, selon le classement publié dimanche 16 novembre par Italia Oggi, réalisé en collaboration avec Ital Communications et l'université La Sapienza.
Deux villes du Nord se hissent également sur le podium - Bolzano (confirmée à la 2e place) et Bologne qui a grimpé de deux positions – alors que les dernières places sont occupées par trois villes du Sud de la Botte : Caltanissetta (107e place), Crotone (106e) et Reggio Calabria (105e).
Les multiples aspects liés à la qualité de vie passés à la loupe
Arrivée à sa 27e édition, la recherche s'articule autour de neuf secteurs d'analyse et 97 indicateurs permettant d'étudier en profondeur les multiples aspects liés à la qualité de vie au niveau local : affaires et travail, environnement, éducation et formation, population, criminalité et sécurité, revenus et richesse, sécurité sociale, système de santé, tourisme, divertissement et culture.
Fracture Nord-Sud persistance
La qualité de vie en 2025 s'est avérée bonne ou acceptable dans 60 villes sur les 107 analysées. Un score en baisse par rapport à celui enregistré ces dernières années, et révélant une légère détérioration de la qualité de vie dans la Péninsule.
Par ailleurs, le fossé entre les villes du centre-nord et celles du sud et des îles persiste voire s’accentue.
« Dans les régions du sud, des signes de plus en plus évidents de malaise social et personnel apparaissent », explique Marino Longoni, codirecteur d'ItaliaOggi.
Les points forts de Milan
La capitale lombarde obtient d'excellents résultats, notamment dans les domaines des services, des revenus, de gestion des infrastructures et de vitalité du tissu productif.
Milan se distingue notamment pour la qualité de ses transports publics locaux, secteur dans lequel la ville a beaucoup investi ces dernières années, en particulier sur le métro. Un an après l'ouverture de la ligne bleue, qui relie l'est à l'ouest de la ville, des projets sont actuellement en cours pour prolonger la ligne M1 vers Baggio (les travaux en surface devraient débuter début 2026), la ligne M4 vers Segrate et la ligne M5 vers Monza, permettant ainsi de relier les villes limitrophes.
Selon le classement, Milan occupe également la première place en termes de richesse et de revenus, ce qui n'est pas surprenant si l'on considère que Milan est la troisième ville d'Europe en termes de nombre de résidents « super riches », juste après Londres et Paris.
La capitale lombarde occupe en revanche la toute dernière place du classement en matière de sécurité. La municipalité poursuit néanmoins son plan de recrutement d'agents de police municipale, avec pour objectif de tripler le nombre de patrouilles dans les rues d'ici décembre, et demande au gouvernement d'envoyer les forces de l'ordre promises. Dans cette catégorie, c’est Ascoli Piceno dans les Marches qui prend la tête (en gagnant 10 places).
Le talon d’Achille de Rome
Par rapport à 2024, Rome a enregistré un recul dans sept domaines et descend à la 29e place, après avoir pourtant regagné 31 places entre 2023 et 2024.
La capitale note une amélioration uniquement dans la catégorie « revenus et la richesse », passant de la 52e à la 39e place. Rome continue de payer un lourd tribut dans la macro-catégorie « criminalité et sécurité », se classant à la 104e place (sur 107). Le recul le plus significatif concerne la « sécurité sociale », catégorie qui recense le nombre de NEET, ces jeunes qui ne travaillent pas et n’étudient pas non plus, le nombre de tués sur les routes ou encore faisant l’usage abusif d’alcool et de stupéfiants : Rome perd 22 places et glisse à la 41e place.
C'est le tourisme qui évite à Rome de chuter vertigineusement dans le classement 2025. Cette « macro-catégorie » confirme en effet la ville éternelle à un pas du podium, en quatrième position, comme l'année précédente.
Emploi, environnement, éducation, santé… où bien vivre en Italie ?
Les indicateurs relatifs aux affaires et à l'emploi (emploi, entreprises, protestations par habitant, incidence des start-ups innovantes) placent Bolzano en tête, suivie de Florence, Prato, Padoue et Trente, alors que Milan n’est qu’à la 34e place. Les indicateurs environnementaux (impact environnemental et actions positives) placent à nouveau Bolzano en tête, suivie de Bologne, Bergame et Reggio Emilia.
Dans le domaine de l'éducation et de la formation, Bologne arrive en tête du classement. Milan occupe la deuxième place, suivie d'Udine et Trieste. En ce qui concerne la population (notamment le nombre d’enfants par femme), Bolzano remporte la palme depuis 11 ans, suivie de Trente, Brescia, Monza-Brianza et Milan. Dans le domaine de la santé, où l'analyse de l'activité hospitalière a été incluse, Ancône (région des Marches) arrive en tête du classement, suivie de Sienne, Pise et Vérone. Bolzano occupe à nouveau la première place dans le domaine du tourisme, des loisirs et de la culture, suivie de Trieste, Rimini, Rome et Milan.
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