Présenté à Rome le 22 mai dernier, le 7e rapport MobilitAria 2024, analyse les chiffres de la mobilité et de la qualité de l’air dans 14 villes italiennes. Elaborée par l’Institut sur la pollution de l’air du Centre national de recherche (CNR) et le Club de Kyoto, la nouvelle édition offre également une analyse de la sécurité routière et des villes à 30 Km/h pour des espaces urbains plus sûrs. Un rapport encourageant pour de nombreuses villes, et principalement Milan.
La pollution dans les villes italiennes n'a pas augmenté depuis un an sauf dans quelques cas, mais avec modération. Le 7e rapport MobilitAria 2024, portant sur l’analyse des chiffres de la mobilité et de la qualité de l’air en 2023, se veut encourageant.
L’année dernière, aucune ville italienne n’a connu une augmentation des valeurs de dioxyde d’azote (N02). Les concentrations de particules fines PM10 ont baissé à Rome (-4%), Turin (-12%), Milan (-20%), Gênes (-5%), Bari (-4%), Bologne (-16%), Cagliari (-4%) et Naples (-4%). Le rapport indique cependant une hausse modeste des valeurs à Messine (+10%), Palerme (+4%) et Florence (+4%). Dans toutes les villes, les chiffres sont en diminution pour les PM2,5, avec des pics de réussite à Turin (-23%) et Milan (-17%).
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Objectif, mobilité durable
Le rapport donne également une analyse de la distance des villes surveillées par rapport aux objectifs de mobilité durable. En termes d'écart, en 2021, les moins performants sont Reggio Calabria - avec une moyenne des indicateurs d'écart de -104% - et Messine (-101%). Milan et Florence se distinguent pour leurs performances, avec un écart -51%. Pour le Club de Kyoto et le Cnr, ces chiffres démontrent la nécessité de continuer à privilégier les propositions de "villes conviviales pour les gens", lit-on dans le rapport, comme dans le cas de Bologne, première ville italienne à avoir introduit une limite de vitesse à 30 km/h pour la circulation dans le centre urbain.
L’impact de la pollution
Le rapport recense jusqu'à 2.755 décès prématurés liés à la pollution à Rome, 2.059 à Milan. L'estimation de l'impact sanitaire est l'une des nouveautés de cette édition. Le Club de Kyoto et le Cnr ont également calculé l'impact économique de l'impact sanitaire, qui varie de 17 millions d'euros à Cagliari à 7 milliards à Milan.