L’Italie planche sur un confinement total durant les fêtes de Noël

L’Italie s’apprête à adopter de nouvelles mesures encore plus rigides durant les fêtes de fin d’année afin de conjurer la troisième vague.
Les images de la foule dans les centres-villes et les files d’attente devant les magasins durant le week-end, ont déclenché l’alarme au sein de l’exécutif. A tel point que le gouvernement étudie depuis dimanche soir un nouveau tour de vis qui devrait être décidé, au mieux, entre mardi soir et mercredi.
Lors d’une réunion de plus de 3 heures avec le comité technique et scientifique ce lundi, les experts ont poussé en faveur d’un renforcement des mesures au niveau national durant les fêtes. Ces derniers s’inquiètent notamment de la baisse trop lente de l’indice de contagion (Rt), passé de 1,72 à 0,8, depuis le début des mesures restrictives. L’incidence des nouveaux cas est encore trop élevée (193 pour 100.000 habitants) alors qu’il faudrait 50 cas pour 100.000 habitants pour garantir un traçage efficace, pointent les experts.
Deux hypothèses de confinement
Alors que toutes les régions de la Péninsule seraient « jaune » (risque moins élevé de l’épidémie) durant cette fin d’année, selon l’application du décret actuel, le gouvernement pourrait décider de placer l’ensemble du territoire en zone rouge entre Noël et le 6 janvier, à l’image du strict confinement décidé en Allemagne. Seuls les déplacements à caractère essentiel seraient alors tolérés.
Autre hypothèse à l’étude : établir un sur-classement en « orange », c’est-à-dire en permettant aux magasins de rester ouverts et la possibilité de se déplacer au sein de sa ville d’habitation. Mais les bars et restaurants demeureraient fermés.
Concession aux petites villes
A la demande du Parlement, la seule concession qui pourrait être adoptée (uniquement si l'Italie ne devient pas une unique zone rouge), concerne les déplacements entre les petites villes de moins de 5.000 habitants, durant les trois jours fériés (le 25 et 26 décembre, et le 6 janvier). Reste à définir le périmètre de tolérance. Italia Viva (parti de gauche de Matteo Renzi) et la Lega (droite, de Matteo Salvini) souhaite un rayon de 30 kilomètres, le chef du gouvernement pense à 10 ou 20kilomètres, le Parti Démocrate et le ministre de la Santé encore moins.