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Jeux d’argent, un fléau croissant en Italie

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(Pixabay, @djedj)
Écrit par Lucas Vincent
Publié le 25 décembre 2018, mis à jour le 26 décembre 2018

Une enquête menée par Visual Lab (groupe Guedi) montre que les Italiens sont toujours plus accros aux jeux de hasard. Ils ont joué 101,8 milliards d’euros en 2017, soit 5 milliards de plus qu’en 2016.

L’Italie a son propre Las Vegas et il se nomme Caresanablot. Avec 1132 habitants, ce petit village situé dans le Piémont laisse à penser qu’il possède une véritable industrie du jeu de hasard. Il s’agit pourtant d’une seule salle, immense, remplie de machines à sous. En 2017, la dépense en jeux s’élevait à plus de 28.000 euros par habitant de Caresanablot. Un véritable record en Italie.

Ce n’est pas la seule partie du pays à être addicte à ces pratiques. Selon une enquête réalisée par Visual Lab et publiée par l’Agence des douanes italiennes, montrant combien et comment on joue dans les 7.000 communes de la Péninsule, on apprend que les Italiens ont joué 101,8 milliards d’euros en 2017 dans les jeux de hasard et d’argent. Une augmentation de cinq milliards d’euros par rapport à 2016.
Loteries, machines à sous, loto, paris sportifs, cartes à gratter, bingo : tout est prétexte à jouer. A titre de comparaison, les Français ont joué 10.395 milliards d’euros selon l’Insee en 2017.

La machine à sous : véritable religion italienne

Le jeu de prédilection des Italiens n’est autre que la machine à sous, il représente 65% sur l’ensemble des jeux de hasard (sans tenir compte des jeux en ligne). 49 milliards d’euros ont ainsi été dépensés dans les machines à sous l’année dernière, soit 815,55 euros par habitant en 2017.
Toujours selon l’Insee, les Français quant à eux ont seulement dépensé 199,2 euros en moyenne, tous jeux confondus.

La tentative de l’Etat de réduire les jeux d’argent

De son côté, l’Etat italien tente de limiter cette addiction qui impacte le pays. En 2016, la loi de stabilité avait prévu de supprimer 30% du nombre de machines à sous sur l’ensemble du territoire, à compter de 2017.
Aussi, au 31 décembre 2017, une première suppression portait le nombre de ces machines à sous de 414.000 à 345.000, puis 265.000 au 30 avril 2018.
Pour autant, malgré l’augmentation des dépenses de cinq milliards d’euros de 2016 à 2017, les recettes collectées par l’Etat ont diminué de 200 millions d’euros d’une année à l’autre. Et cela malgré une taxation plus élevée sur les jeux en question.
La raison : une évolution quotidienne des jeux de hasard et notamment le développement des paris virtuels, surtout auprès des jeunes.

 

Lucas Vincent
Publié le 25 décembre 2018, mis à jour le 26 décembre 2018

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