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Insolite : 10 curiosités espagnoles à découvrir 

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Instituto de estudios turísticos
Écrit par Camille Guil
Publié le 4 février 2021, mis à jour le 5 février 2021

L'Espagne est différente, on le sait depuis que le ministère du Tourisme espagnol en a fait son slogan, dans les années 60. Les corridas, la siesta, la paella et le flamenco ont contribué pour beaucoup à transmettre l'image d'un pays en décalage par rapport au reste du continent. Au-delà des clichés et des images d'Epinal, l'Espagne surprend toujours par des curiosités qui sont peut-être moins connues, mais qui participent à l'identité du pays. 



L’Espagne, championne du monde des bars !


En Espagne la culture des bars est très présente. On y prend l'apéro, mais aussi son petit déjeuner, son goûter ou son repas de midi. Le phénomène n’est donc pas perçu de façon négative, comme il pourrait l’être en France. Au contraire, il fait partie de la culture : entre amis ou entre professionnels, les Espagnols affectionnent leurs virées au bar. Le secteur représente 15% du PIB, ce qui est le double de la moyenne européenne. Le pays vient d’ailleurs d’être élu le pays qui compte le plus de bars par habitant au monde, avec pas moins de 279.000 bars dans le pays (1 bar pour 169 habitants). Mi-juin une statue représentant un client en train de boire un verre, accoudée au bar a été inaugurée à San Bartolomé de Tirajana sur l’île de Grande Canarie. En effet, la ville d’Espagne est celle qui a la plus forte densité de bars dans le pays. 


 
L’hymne espagnol n’a pas de parole


L’Espagne fait partie des trois pays au monde à ne pas avoir de paroles sur son hymne national avec Saint Martin et la Bosnie Herzégovine. Mais pourquoi ? Les origines de "La Marcha Granadera" sont floues, la mélodie initiale remonterait au XIIIe siècle, dans les "Cantigas de Santa Maria", écrites entre 1270 et 1284. A partir de 1749, Fernando VI a voulu unifier et règlementer l’ensemble des "Toques de Guerra", ces mélodies qui retentissaient durant l’hommage au Roi. La musique a ensuite été déclarée "Marcha de Honor" par Carlos III le 3 septembre 1770, et elle a connu un tel succès qu’elle est demeurée ainsi, sans parole pendant 2 siècles. Depuis 10 ans, les paroles de l’hymne constituent de nouveau un sujet d’actualité : en 2007, le comité olympique a demandé aux Espagnols de soumettre leurs idées mais suite à de nombreuses critiques, le projet a été abandonné. Carmen Calvo, ministre de la Culture sous Zapatero a même révélé avoir reçu des propositions de paroles tous les 3 jours.

 

Le saviez-vous ? L’origine de la tortilla francesa (omelette française) serait… espagnole


L’origine de l’omelette telle que nous la pratiquons en France (à ne pas confondre avec la fameuse tortilla espagnole, donc) remonterait à la première décennie du XIXe siècle, dans la province de Cadix en Espagne. On raconte que l’armée française avait assiégé les villes de San Fernando et de Cadiz entrainant une pénurie de nourriture et de matières premières pour cuisiner (pommes de terre, légumes). Cependant, beaucoup d’habitant possédaient une poule, et c’est ainsi que l'idée leur serait venue de préparer des omelettes avec... des œufs -et rien que des œufs. Cette recette a d’abord été appelée "tortilla de cuando los franceses", puis le nom s’est transformé en "tortilla a la francesa" pour la distinguer de la tortilla española, spécialité du pays.

 

Quelques anecdotes sur la tortilla espagnole


- La plus grande tortilla du monde a été réalisée en 2014, à Vitoria Gasteiz, il a fallu 16.000 œufs et 1.600 kg de pommes de terre, 150 litres d’huile d’olive, 26 kilos d’oignons, 15 kilos de sel et 12 chefs poiur la réaliser.
- L’origine de la tortilla espagnole viendrait d'Extrémadure et son inventeur serait le marquis Robledo.
- En 2012, un glacier de Valence a sorti une glace parfum tortilla qui a connu un grand succès

 

Quelques particularités liées à la carte d’identité espagnole


Le document national d’identité (DNI) est la carte d’identité espagnole. Fonctionnant par numéros, il a été lancé en 1944 par décret. Les numéros 1,2 et 3 furent réservés par Franco pour lui-même et sa famille. Depuis, les numéros 4 à 9 sont vacants. La famille royale possède les numéros allant de 10 à 99. Le 13 a été annulé par pure superstition. Le 10 revient à Juan Carlos, le 11 à son épouse Doña Sofia, le 12 à l’infante Elena, le 14 à l’infante Cristina, le 15 au roi Felipe VI et le 16 et 17 aux infantes Leonor et Sofia. La première capitale provinciale où le DNI a été délivrée est Saragosse. Depuis, chaque année plus de 6 millions de DNI sont délivrés. Enfin, chaque DNI est perpétuel, aucun numéro de personne décédée ne sera assigné à nouveau pour des raisons légales.

 

Drogues : l’Espagne en consomme beaucoup... mais peut être pas autant qu'on ne croirait


En ce qui concerne la consommation de cocaïne en Europe, l’Espagne se situe à la 2e place, derrière le Royaume Uni et devant la France selon l’étude annuelle publiée en février 2017 par l’Observatoire européen des drogues. On estime en Europe que 2,3 millions de jeunes adultes de 15 à 34 ans (soit 1,9% du total) ont consommé de la cocaïne au cours de la dernière année. Cette drogue continue d’être le stimulant illégal le plus utilisé sur le continent. En Espagne, 3,3% des jeunes en ont consommé depuis les 12 derniers mois, et ce chiffre grimpe à 4,2 millions pour le Royaume Uni. 
Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée dans tous les groupes d’âge avec 14,5 millions de personnes qui l’ont testée en Europe l’année dernière (11,7% du total). L’Espagne se situe ici en quatrième place (17%), derrière la France (22,1%), la République Tchèque (21,6%) et le Danemark (17,6%).

 

L’Espagne est le leader mondial de dons d’organes


Depuis 25 ans, l’Espagne est le champion du monde pour le don d’organes. Les Espagnols sont ceux qui ont le plus de possibilité de recevoir une greffe quand ils en ont besoin. Comment se fait-il ?
Tout d’abord le système de santé bénéficie d’une bonne organisation, ce qui permet de prendre en charge les donneurs plus rapidement et ceux-ci sont identifiés dans les centres de soins intensifs mais aussi dans les services des urgences. Les conditions de don d’organe ont également permis l’augmentation de leur nombre : les personnes en état de mort cérébrale peuvent donner, comme dans beaucoup d’autres pays, mais c'est aussi vrai pour celles en cas de mort circulatoire (lorsque la circulation sanguine, la respiration ou le rythme cardiaque ont cessé). Dans ce cas-là, la bonne organisation du système médical est de la plus haute importance car il faut aller vite avant que les organes ne se détériorent. L’âge des donneurs change aussi la donne, en Espagne, les personnes de 65 ans et plus sont aussi des donneurs potentiels, on estime d’ailleurs que 1 donneur sur 10 a plus de 80 ans.  
L’organisation nationale de transplantation (ONT) créée en 1989 par le ministère de la santé a été très efficace, grâce à une bonne communication, le nombre de donneurs est passé en 10 ans de 15 personnes pour 1 million d'habitants à 30 personnes pour 1 million.

 

Découvrez les 5 insultes les plus populaires en Espagne


On dit que les premiers mots qu’on apprend dans une langue ce sont les insultes. Alors, quelles sont les insultes les plus utilisées en Espagne ? Le journal El Confidencial a répertorié les 5 insultes les plus utilisées en Espagne à savoir :
- Tonto, qui qualifie selon la Real Academia Espanola, une personne "qui manque ou a un faible jugement et raison". Le mot vient du latin "tondus" qui signifie vide mais peut aussi provenir de "transtrum" qui veut dire banc. Bien que l’origine ne soit pas certaine, c’est l’insulte la plus utilisée chez les Espagnols.
- Idiota vient du grec "idios, idiotes" qui désigne ce qui est privé et personnel bien que le mot ait été utilisé pour parler de quelqu’un qui ne se préoccupe que de lui-même. Aujourd’hui la signification a un peu changé, le mot nomme un "ignorant ou un profane dans tout sujet ou métier".
- Cabrón désigne les hommes qui ont été trompés par leur femmes, les cocus donc, mais aussi ceux qui causent du mal aux autres avec mauvaise foi. 
- Gilipollas pourrait avoir pour origine l’arabe (avec "yahil" ou "gihil"), ou le folklore madrilène. Dans ce cas, l'origine serait une allusion à un homme nommé Gil qui passait beaucoup temps avec des filles : les gens disaient "ahí va Gil y sus pollas" (Gil et ses poules), qui est devenu "gilipollas".
- Hijo de puta : cette insulte n’est pas à prendre au premier degré, même si autrefois, elle visait une famille entière : la personne injuriée pour être un fils de prostitué, la mère pour en être une et le père pour lui permettre d’en être une. Cette insulte marquait les personnes visées du fer rouge de la honte.

 

Quels sont les prénoms les plus populaires en Espagne depuis 1920 ?


Depuis un siècle, l’évolution de la popularité des prénoms a été étroitement liée à l’histoire de l’Espagne. D’après l’Institut National de la Statistique, avant 1920 et pendant la plus grande partie du XXe siècle les prénoms les plus portées par les filles étaient María, Carmen (ou María-Carmen) et Josefa, jusqu’en 1950, ils figurèrent dans le top 3. Côté garçons, les prénoms les plus populaire jusqu’en 1960 étaient José, Antonio, Manuel et Francisco. 
En 1970, date qui coïncide avec la transition espagnole, le classement des prénoms les plus populaires a été complètement bouleversé, de nouveaux prénoms ont fait leur apparition, chez les filles Raquel, Sonia, Yolanda dans les années 70 puis Patricia, Beatriz et Sara dans les années 80. Chez les garçons, David, qui est resté longtemps numéro 1, Javier, Carlos ou Ruben. 
Les années 90 ont marqué la fin des prénoms composés chez les filles pour revenir aux plus simples comme María. Chez les garçons, les prénoms populaires avant 1960 n’apparaissent désormais plus, au profit d’Alejandro, David, Javier et Daniel.

 

Le centre géographique de la péninsule ibérique est à... définir


Au sud de Madrid, les communes de Pinto et Getafe se disputent le titre de centre géographique de la péninsule ibérique. Si pour les partisans de Pinto, la mesure effectuée par les Musulmans sous Al-Andalus ferait foi, les constructions consécutives érigées par Alfonso VI et Alfonso XIII, puis Franco, au sommet du Cerro de Los Ángeles, justifient la version des supporters de Getafe. D'autres versions, situant ce même point à Maqueda ou Mentrida, deux communes de la province de Tolède, pourraient peut-être mettre tout le monde d'accord... Ou générer une nouvelle querelle ! Ce qui est sûr, c’est que le km 0 est situé à la Puerta del Sol à Madrid, point de départ du kilométrage des routes nationales.

 

La Serrania Celtiberica, la Laponie espagnole


La Chaine Celtibérique (Serrania Celtiberica) s'étend sur plus de 63.000 km2 entre l'Aragon, Castille et León, Castille-la-Manche et la Communauté de Valence. Une superficie du double de celle de la Belgique, où sont recensés un peu plus de 487.000 habitants, soit une densité de 7,72 habitants au km2. Au sein de ce territoire, entre Soria, Teruel, Cuenca et Guadalajara, se trouve une des zones les moins peuplées d'Europe, avec 1,63 habitants au km2... moins que la Laponie ! Les provinces les moins peuplées du pays sont Soria (9,2 habitants/km2), Teruel (10), Cuenca (13) et Huesca (15), tandis que Barcelone (718) et Madrid (810) sont sans surprise à la tête du classement.