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Vaccin Covid : Le “mix and match” bientôt expérimenté au Royaume-Uni

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Freestocks-Unsplash
Écrit par Marie Lagache
Publié le 9 décembre 2020

Une fois la célébration et l’émotion du V-Day passées, le Royaume-Uni réfléchit à comment optimiser tous les vaccins commandés.

Et maintenant ? Alors que le déploiement du vaccin Pfizer/BioNTech a débuté en grande pompe ce mardi 8 décembre au Royaume-Uni, et que la revue scientifique The Lancet a confirmé l’efficacité du vaccin Oxford/AstraZeneca, les autorités sanitaires britanniques cherchent à élaborer la meilleure stratégie possible pour que la campagne de vaccination mette fin à la pandémie de coronavirus.

Le Royaume-Uni s’apprête donc à lancer une nouvelle étude afin de pouvoir déterminer si le mélange de plusieurs vaccins issus de différents laboratoires peut permettre d’accroître l'efficacité de la protection des citoyens du Royaume-Uni. Cette expérimentation pourrait débuter dès le mois de janvier 2021 et concernerait les trois vaccins les plus avancés : Pfizer/BioNTech, Oxford/AstraZeneca et Moderna, si ces deux derniers venaient à être approuvés par la MHRA.

Mais pourquoi mélanger plusieurs vaccins ?

Kate Bingham, présidente du groupe de travail pour la vaccination au Royaume-Uni, a cependant déjà précisé que cette méthode, nommée le “mix and match", n'a pas pour but de compenser de potentielles pénuries de vaccin. Cette technique de “prime boost” permet d’augmenter la durée de protection des patients contre la maladie. Une variable très incertaine pour l’instant avec les premiers vaccins contre le Covid-19.

Néanmoins, cette initiative peut aussi dissimuler un enjeu important pour le Royaume-Uni : déployer massivement son vaccin national, celui d’Oxford/AstraZeneca. Ce dernier semble en effet avoir pris du retard dans son développement par rapport aux autres laboratoires et affiche, sur le papier, un pourcentage d’efficacité moins important.

Pourtant, le Royaume-Uni en a commandé 100 millions de doses, contre 40 millions pour le vaccin Pfizer/BioNTech. Cependant, le vaccin britannique n'utilise pas la même technologie que les autres, donc ne se base pas sur la nouvelle technique de l’ARN messager, et présente de sérieux atouts en termes de fabrication nationale, conservation dans des conditions plus simples ou encore des moindres coûts.

Ainsi, le Royaume-Uni a clairement mis en avant hier lors du V-Day son avance par rapport au reste du monde dans la course à la vaccination contre le Covid-19, en utilisant le produit du laboratoire Pfizer/BioNTech. Mais, le pays réfléchit dans le même temps à d’autres méthodes, comme le “mix and match”, qui permettraient à l’avenir d’offrir la protection maximale aux citoyens contre le virus. Affaire à suivre.

 

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