L’annonce de ce coup de booster pour la recherche est intervenue dans le même temps qu’un avertissement laissant présagé que le Royaume-Uni pourrait présenter le taux de mortalité le plus élevé en Europe.
La création d’une nouvelle cellule d’intervention est destinée à accélérer le développement ainsi que la fabrication du vaccin contre le coronavirus. Cette annonce a fait suite aux avertissements émis à l’égard du Royaume-Uni. Le pays pourrait en effet terminer avec le taux de mortalité dû à la pathologie le plus élevé en Europe.
Le ministère de la santé a reporté un total de 14 576 patients décédés en milieu hospitalier après avoir été testés positifs pour la maladie en Grande-Bretagne.
Le secrétaire d’état à l’économie Alok Sharma expliquait vendredi que la nouvelle structure aurait pour mission “d’accélérer rapidement” la création d’un vaccin et de s’assurer de sa “large mise à disposition pour les patients dès que possible”.
Une nouvelle organisation bâtie autour d’experts
Elle va réunir des membres du gouvernement, mais aussi des représentants du secteur privé. Elle sera dirigée par un binôme composé par le représentant du conseil scientifique Patrick Vallance ainsi que le député Jonathan Van Tam.
Matt Hancock, le secrétaire d’état à la santé a déclaré que le gouvernement “était en train de travailler d’arrache-pied avec le secteur privé, les chercheurs et les industriels pour trouver un vaccin”. “Le Royaume-Uni est en tête de la course au développement du vaccin. Nous sommes les plus gros contributeurs à l’effort collectif. Nous nous préparons à pouvoir être en mesure de fabriquer les vaccins ici, au Royaume-Uni, dès que possible”, ajouta-t-il.
Des premiers essais imminents
L’ensemble de ces annonces ont eu lieu suite à ce que l’université d’Oxford ne laisse entrevoir les premiers essais de vaccins auprès de volontaires dans le courant de la semaine prochaine.
Les chercheurs espèrent disposer très prochainement d’une version suffisamment aboutie pour la réalisation d’essais cliniques. L’objectif annoncé de l’équipe de travail de l’université s’inscrit dans la mise à disposition d’au moins un million de vaccinations d’ici le mois de septembre. C’est ce que confirme Sarah Gilbert, professeur en vaccinologie à l’université d’Oxford, qui dirige l’équipe de travail. Elle souligne cependant qu’une part d’inconnu subsistait toujours et qu’il demeurait impossible pour des scientifiques de pouvoir garantir pleinement le bon fonctionnement du vaccin.
Plus tôt dans la semaine, le professeur Anthony Castello de l’institut général pour la santé déclarait que la “dure réalité” était que le Royaume-Uni “demeurait trop lent à l’égard de beaucoup de choses”, et que le nombre de morts pourrait atteindre les 40 000. Avant d’ajouter devant le comité de la santé et des affaires sociales que la Grande-Bretagne allait devoir faire face à “d’autres vagues” du Covid-19.