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Dr. Nairi : le nouveau visage du département microbiote à la Maison Médicale

Le Dr Nairi, le nouveau responsable du département microbiote à la Maison MédicaleLe Dr Nairi, le nouveau responsable du département microbiote à la Maison Médicale
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 8 septembre 2022, mis à jour le 8 septembre 2022

La Maison Médicale structure encore davantage son pôle microbiote avec la nomination du Dr. Alexandre Nairi, à la tête du département. Parmi les pionniers des recherches en la matière, il vient apporter l’ensemble de ses compétences pour une pratique optimale de cette médecine préventive.

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Diplômé du CHU Pitié Salpétrière, je réalise à la fin de mes études deux années d’internat à l’hôpital communal de Neuilly, au sein duquel je reçois une formation de médecine interne. Je pratique alors un mélange de médecine générale et interne, dès mon installation à Paris. Par la suite, je deviens Médecin Chef adjoint de la Police Nationale, exerçant donc dans le service médical du Ministère de l’Intérieur. Par-delà les aspects médicaux, il s’agissait aussi de gérer les problèmes de mutations, car beaucoup de policiers souhaitaient retourner dans leur département d’origine, ce qui nécessite une revue de leur dossier médical ! En 1999, soit presque vingt ans après mes débuts dans ce service, je m’expatrie aux Etats-Unis pour des raisons maritales, pays dans lequel je passe deux ans. Petit bémol : ils n’acceptaient pas les diplômes français, aussi y passais-je surtout beaucoup de temps à suivre des formations médicales, en hôpital privé et en cabinet. Avide d’opportunités plus enrichissantes, j’arrive à Londres en 2001.

Pourquoi Londres ?

Pour être tout à fait honnête, les conditions d’exercice de ma pratique en France et en Amérique ne me convenaient plus vraiment. Je décide donc de changer d’horizon. J’opte pour le Royaume-Uni. J’obtiens alors une équivalence de mon diplôme, et décide d’intégrer le NHS, en effectuant au départ des remplacements. En parallèle de quoi je rejoins SOS médecins. J’élargis ensuite mes disponibilités et travaille le matin dans des surgeries (des dispensaires locaux de médecine générale), activité que je poursuis d’ailleurs encore à ce jour. Je multiplie aussi mon activité dans les hôpitaux.

Qu’est ce qui vous a fait choisir la médecine générale ?

Je n’avais pas envie de trop me spécialiser pour pratiquer la médecine au sens large du terme. J’avais tout de même déjà hésité à m’orienter à devenir O.R.L (Oto-rhino-laryngologue), une spécialité que j’ai un peu pratiquée, pour revenir finalement à la médecine générale, dont l’aspect éclectique me fait plus vibrer.

À quel moment vous êtes-vous plus orienté vers la médecine préventive ?

Dès 2005, j’intègre le WOSAAM, association médicale spécialisée dans l’anti-vieillissement, dirigée par le Docteur Thierry Hertoghe. Il s’agit d’une médecine préventive orientée vers l’hormonothérapie et le microbiote. Surveiller les déséquilibres dans ces deux champs permet en effet d’anticiper un certain nombre de pathologies associées aux processus de vieillissement. La recherche consistait ainsi surtout en la réduction au minimum des agressions, en des rééquilibrages hormonaux, en l’étude de la perméabilité intestinale…

Existait-il des différences significatives dans la façon de procéder ?

Nous travaillions avec le laboratoire Roman PaÏs, véritable institution en la matière à l'époque. Bien entendu, depuis, les recherches se sont multipliées, par exemple avec les possibilités d’analyses de selles, tandis qu’à l’époque nous n’avions pas l’agent conservateur nécessaire pour les traiter adéquatement. Qui plus est, certains problèmes neurologiques, rhumatologiques, inflammatoires ou même le burn-out sont mieux catégorisés aujourd’hui, puisque nous sommes parvenus à les lier à des déséquilibres intestinaux que l’on peut désormais corriger. L’intérêt des patients était déjà manifeste et le caractère avant-gardiste du projet déjà avéré.

Au sein de cet institut, nous commencions déjà à considérer le microbiote comme un deuxième cerveau, voire un premier. Ce qui est prouvé depuis ! Cette longue expérience m’a permis d’enrichir mon expertise, jusqu’à mon arrivée à la Maison Médicale en qualité de responsable du département microbiote.

Diriez-vous que l’on peut presque tout déceler à partir d’analyses microbiotiques ?

Je ne pourrais pas affirmer quelque chose de si tranché, mais aujourd’hui, une grande proportion de causes intestinales peuvent en effet expliquer un large nombre de pathologies. C’est toute la portée de l’orientation de notre clinique aujourd’hui.

Quand peut-on venir vous consulter à la Maison Médicale de Londres ?

Je suis désormais disponible tous les après-midis dans le cadre de ma prise de fonction à la tête du département microbiote.

 

La Maison Médicale : 10 Cromwell Place, South Kensington, London SW7 2JN

Tel : 020 7589 9321