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Tout ce qu’il faut comprendre au sujet de la ménopause grâce à la Maison Médicale

Femme allongée dans son lit sous la couetteFemme allongée dans son lit sous la couette
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Publié le 19 avril 2022, mis à jour le 18 octobre 2022

Lepetitjournal.com et la Maison Médicale vous proposent un focus sur une étape qui concerne toutes les femmes : la ménopause. La gynécologue de votre établissement french-friendly, en la personne du Dr Sylvie Fossaert, vous explique tout sur cette période parfois mystérieuse.

 

Revenons aux bases. Sur quelle tranche d’âge peut s’étaler l’arrivée de la ménopause ? Est-elle soudaine ou progressive ?

La ménopause consiste en l’arrêt de l’activité ovarienne. Elle intervient en moyenne autour de 51 ans, et plus généralement entre 45 et 55 ans. Cet arrêt arrive souvent progressivement, et comporte des signes physiologiques : la période transitionnelle est alors nommée péri-ménopause. Mais dans d’autres cas, l’arrêt est provoqué de façon brutale par l’ablation des ovaires ou par l’utilisation de certains médicaments, comme les anticancéreux. Dans des cas très rares, un choc émotionnel peut aussi le déclencher.

 

Des tests peuvent-ils être entrepris pour prédire son arrivée ?

Dans la plupart des cas, la ménopause reste un diagnostic clinique et se manifeste par l’absence de règles pendant plus d’un an en dehors d’un traitement progestatif (une forme de contraception). Un bilan hormonal, réalisé à deux mois d’intervalle, peut venir confirmer le diagnostic.

Quant à la période de pré-ménopause, elle peut se traduire par différents signes, comme la perturbation des cycles menstruels (ceux-ci tendent à se raccourcir, puis à s’allonger de nouveau) ou des « bouffées vasomotrices fluctuantes » : les fameuses bouffées de chaleur. Sont aussi observés des troubles de l’humeur et une certaine fatigue.

 

La ménopause comporte-t-elle des risques pour notre santé et/ou notre bien-être ?

Les œstrogènes ont un impact sur de nombreux organes : les os, les vaisseaux, le cœur, les articulations, le cerveau… Or leur production cesse à la ménopause, il y aura donc en effet des conséquences. À savoir les symptômes précédemment évoqués à court terme, voire une période de déprime, mais aussi l’augmentation du risque cardio-vasculaire à moyen-terme ou une ostéoporose à long-terme. Cette dernière signifie la diminution de la minéralisation osseuse, ce qui augmente le risque de fractures potentielles.

Mais ces effets ne sont pas systématiques. En fait, les femmes se révèlent très inégalitaires devant les symptômes qu’elles rencontrent.

 

Est-il possible de bien vivre sa ménopause ? Comment favoriser une telle situation, comment prendre soin de soi au mieux durant cette période ?

Il existe toute une panoplie de traitements, médicaux ou non, que les praticiens peuvent proposer aux femmes ménopausées. Ces options sont à discuter avec les patientes selon le niveau de sévérité des symptômes perçus et en fonction d’éventuels facteurs aggravants comme des risques préexistants de maladie cardio-vasculaire ou d’ostéoporose. Le plus important demeurant l’hygiène de vie. On pourra alors proposer une modulation de l’activité physique (notamment la marche, le vélo ou certains sports), de meilleures pratiques alimentaires, l’arrêt du tabac…

Ensuite, il existe des options naturelles tout à fait adaptées. Je pense là aux compléments alimentaires à base de plantes, à la sophrologie, mais aussi au yoga, voire à l’hypnose, qui semblent réduire le stress et les bouffées de chaleur.

Enfin, la solution la plus efficace demeure souvent la prescription d’un traitement hormonal. Celui-ci associera une thérapie d’œstrogène et de progestérone afin de réguler leurs taux respectifs pour retrouver un équilibre plus apaisant.