Londres - Paris : le match ! Petite promenade chiffrée sous terre pour comprendre quelle capitale possède le réseau de métro le plus développé.
Un peu d'histoire pour commencer. En 1863 est construite à Londres la première ligne de métro au monde, elle relie Paddington à Farringdon Street et fait 5 km. La deuxième ligne sera creusée dès 1890. A Paris, la ligne qui traverse la ville de la porte de Vincennes à la porte Maillot est inaugurée en 1900 en vue des Jeux Olympiques d’été, ce qui en fait la huitième ligne de métro du monde. Un point pour Londres.
Au niveau technique : match nul
Le métro parisien regroupe 303 stations, contre 270 pour Londres. La ville lumière gagne aussi avec 16 lignes contre 11 chez les britanniques. Entre deux stations, il faut une minute à Paris en moyenne, contre deux à Londres. Ainsi, il est possible de traverser toutes les stations de la capitale française en 13h pour un réseau de 219,9 km alors qu’il faut 16h pour faire la même chose à Londres, pour un réseau de 421 km. Pourtant, la ligne la plus rapide de métro roule à 40 km/heure alors que la ligne la plus rapide d’Underground va jusqu’à 100 km/heure.
A Paris, la ligne 8 est la plus longue avec 23,4 km alors qu’à Londres, c’est la Central Line, avec 54,9 km.
Châtelet-les-Halles est la plus grande station de métro du monde, difficile de rivaliser avec ça. La station anglaise la plus fréquentée en 2015 était Waterloo avec 95 millions de passagers, contre 46,7 millions pour la gare Saint-Lazare en 2018, qui a détrôné la Gare du Nord.
Le tube londonien est donc plus rapide et le réseau plus important, même s’il dessert moins de stations et comprend 5 lignes de moins. Il est aussi plus fréquenté que le métro parisien, mais n’a pas la chance d’avoir la plus grande station du monde. Un point partout ?
Au niveau pratique : Londres devance Paris
Au niveau pratique, encore une fois, les deux réseaux sont en concurrence. Le métro parisien a beau avoir plus de lignes, le réseau se concentre essentiellement sur la zone 1 et pour aller dans la banlieue, il faut prendre le bus ou le RER. L’Underground, quant à lui, dessert davantage les « suburb » de la capitale.
A Paris, les lignes sont nommées par des chiffres, ce qui permet de se repérer beaucoup plus facilement qu’avec les noms des lignes londoniennes. De plus, les plateformes sont indiquées avec le nom de la dernière station et non « Eastbound » ou « Westbound », indications qui obligent systématiquement à regarder le plan.
Pourtant, les Parisiens achètent encore des carnets de tickets. Si les habitants ont le pass Navigo, les autres se baladent toujours avec le ticket imaginé il y a 117 ans. Pas de paiements sans contacts à la borne ni de cartes Oyster rechargeables, ce qui est quand même très pratique et donne un point à Londres.