La nostalgie. Un mot empli de sens. Drôle de mot pour qualifier la frustration d’une jeune étudiante qui rêvait de fouler à nouveau le sol londonien pour un stage, et doit se consoler différemment.
Camden Town bondé. Faire des photos très clichées devant le Tower Bridge. Se prendre pour John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr sur Abbey Road. Se perdre dans des ruelles secondaires au départ inespérées. La réalité en est tout autre. Je ne sais pas vous, chers lecteurs, mais moi cela me manque viscéralement. Vous l’aurez compris, j’ai du mal à m’habituer à la conjoncture actuelle. Alors pour me remonter le moral, je me plonge à coeur perdu dans mes films et séries télévisées d’époque, encore et toujours.
D’après le Dr. Wing Yee, spécialiste en psychologie et chercheuse sur la notion de « nostalgie », il est fortement recommandé de s’y atteler, raison de plus d’y céder (avec en prime, des acteurs plus attrayants les uns que les autres). « En se plongeant dans un film ou une série qui se déroule dans une époque révolue, on s'évade. Et on atteint une forme de nostalgie qui a une fonction psychologique essentielle : nous faire accepter l'incertitude de notre futur proche, et maintenir notre santé mentale. Revoir un film ou une série du passé nous transporte dans le temps et nous emplit de chaleur et de « bonne » nostalgie ». Alors si le docteur dit, je fais. À cet effet, je me suis découverte une passion pour Orgueil et Préjugés, la Chronique de Bridgerton et tant d’autres.
Nostalgie, Netflix et détente
J’affirme donc que notre chère docteur en psychologie a certainement très bien étudié son sujet, car en ce qui me concerne nul doute que ses faits se vérifient pleinement. À défaut de me miner le moral, l’effet contraire est notable. Cela réchauffe le coeur et met au placard pendant 45 minutes voire plus, notre très appréciée pandémie du Covid-19. À bas les masques chirurgicaux, le gel hydroalcoolique et la distanciation sociale. J’accueille chaleureusement les bals, les mariages grandioses, les châteaux, et les corsets. Le professeur ajoute qu’« un élément central de la pandémie est la limitation radicale des interactions sociales. Or l'humain a besoin de ces connexions. S'accorder un moment de nostalgie où les liens sont réels et forts est essentiel pour restaurer notre bien-être psychologique. »
Bien-être psychologique donc. C’est noté. Voyez comment un sentiment qui amène à la tristesse peut faire ressortir du positif. Ce n’est pas quelque chose de négatif d’avoir « le cafard », à condition de ne pas se laisser submerger et de s’atteler à le transformer en un sentiment plus agréable et chaleureux. La nostalgie, la mélancolie, et le souvenir d’un moment joyeux vient prendre le dessus sur les ondes négatives qui nous entourent jusqu’à les absorber entièrement.
Sur notre très sollicitée application préférée de confinement Netflix, tout un catalogue s’offre à vous pour essayer tant bien que mal de combler ce sentiment de nostalgie. Dans ma liste actuelle, The Reign, The English Game, Outlander, ou encore The Crown (j’ai du pain sur la planche pour les semaines de confinement à venir). De quoi me réconforter avec l’Angleterre du XVIIIème ou encore du XIXème siècle, à défaut d’avoir celle du XXIème siècle sous les yeux. Quant à vous, chers lecteurs, choisissez l’époque de votre choix et un film ou une série qui s’y rapporte, accompagné de votre meilleure tenue cocooning et du thé qui va bien.
Et vous, mes chers lecteurs, Londres vous manque ? Si oui, quelles sont vos astuces pour vous plongez dans votre Londres 2.0 ?
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