Mon petit coeur de déprimée-confinée m’a irrémédiablement menée vers Orgueil et Préjugés. Romance, costumes baroques, et architectures de l’époque sont là pour vous servir l’“afternoon tea”.
Pour une histoire d’amour made in XIXème siècle j’ai nommé…Orgueil et préjugés. Ce film est tout ce qu’il y a de plus raffiné, et son côté « so british » sublime cette oeuvre cinématographique. Les acteurs sont plus doués les uns que les autres, et le duo Keira Kinghley (Elizabeth Benett) et Matthew Macfadyen (Mr. Darcy) nous peint à la perfection un amour à la je t’aime moi non plus. L’intensité de l’amour et de la passion ressentis entre nos deux héros transperce l’écran. Le jeu des protagonistes nous plonge littéralement au coeur de la famille Bennett et de ses rebondissements. Le film encense le beau et le soigné : l’amour qui y transparait permet de réconforter n’importe quel chagrin qui nous anime.
L’aspect pécuniaire est fondamental pour la mère d’Elizabeth, qui aspire à tout prix que ses filles épousent un bon parti pour sortir la tête de l’eau de la famille. L’amour lui importe peu, voire pas du tout. À contrario de la figure paternelle, Mr Bennett, qui avoue à Elizabeth : « je ne t’aurais pas laissé partir s’il ne t’avait pas mérité ». Donald Sutherland rassemble en sa personne tout ce qu’il y a de plus touchant dans le rôle du « papa poule » malgré l’époque qui prône les mariages forcés. La relation d’Elizabeth avec sa soeur Jane est fusionnelle au possible, la surprise de cette dernière est donc de taille à l’annonce des fiançailles de sa soeur avec Mr Darcy ; toute la famille en tombe des nues tant les deux tourtereaux étaient destinés à se détester.
Le duo parfait entre le héros torturé et la rêveuse romantique
La première réflexion que fait Elizabeth Bennett sur Mr. Darcy : « qu’il a l’air malheureux, le pauvre ». Arrogant, fier, et orgueilleux furent les adjectifs avec lesquels Elizabeth le décrit dès leur première rencontre. Faut-il concéder que le gentleman n’est rien de ce qu’il y a de plus chaleureux au premier abord. Froid et stérile, il fuit la discussion. Lorsqu’elle lui demande s’il danse, il répond de manière très directe : « pas si je peux y échapper ». La tension est palpable. La joie de vivre d’Elizabeth Bennett contraste avec la froideur de Mr Darcy. Dans leurs premiers échanges, leur orgueil prend clairement le dessus.
Elizabeth Bennett ne rêve que d’amour profond, elle refuse de se marier uniquement pour l’argent. « Je lui pardonnerai volontiers son orgueil, s’il n’avait pas blessé le mien » : l’orgueil est bel et bien le sentiment qui prédomine dans la majeure partie de leur relation. Mr Darcy et Elizabeth sont constamment sur la défensive, ce qui laisse présager d’une belle histoire d’amour à l’horizon (d’après mes expériences cinématographiques d’histoires d’amour ravagées). Nous ne pouvons nous empêcher de sortir les mouchoirs aux déclarations de Darcy envers Miss Bennett (surtout celle sous la pluie, avouons-le). Leur dernière rencontre au milieu du grand pré accompagnée de la bande-son qui va bien est prenante, et nous transporte tout droit au XIXème siècle au beau milieu de sa campagne anglaise.
Ce film constitue un retour dans le temps des plus agréables, qui nous permet un instant de s’immerger totalement dans un univers parallèle. Elizabeth et Darcy apprennent à mettre de côté leur orgueil et leurs préjugés pour vivre leur parfaite histoire d’amour. Vous l’aurez compris, Orgueil et Préjugés est un drame romantique des plus délicats. Après cette excellente adaptation cinématographique, je me hâte d’aller me délecter de la lecture du roman de Jane Austen.
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