Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Les stratégies pour fournir les hôpitaux en respirateurs artificiels

Royaume-Uni respirateurs artificiels stratégie gouvernementRoyaume-Uni respirateurs artificiels stratégie gouvernement
Orlobs
Écrit par Fiona Barrile
Publié le 27 mars 2020

Face à l’augmentation du nombre de cas de coronavirus, le gouvernement se doit de fournir de nouveaux respirateurs artificiels au NHS. Et voici sa solution…

 

Alors que le nombre de personnes atteintes du Covid-19 au Royaume-Uni continue d’augmenter, les hôpitaux commencent à être à court de respirateurs artificiels. Toutefois, le gouvernement britannique semble avoir anticipé. En effet, il espère fournir 30 000 machines au NHS, grâce à une stratégie en trois étapes : produire de nouveaux modèles, augmenter la production de ceux existants et importer des respirateurs d’autres pays.

Production de nouveaux modèles

Deux entreprises participent activement à cette initiative : Bancock et Dyson.  

Bancock travaille sur un nouveau modèle, en partenariat avec un fabricant, leader du marché d’équipements médicaux. Jon Hall, le directeur général de la technologie chez Bancock, a expliqué que « combiner notre expertise en ingénierie avec une technologie médicale avancée, a abouti à une solution qui aidera le NHS à sauver des vies ».

Quant à Dyson, la compagnie a récemment révélé son nouveau prototype : CoVent. Elle attend l’approbation de l'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency), avant de débuter sa production. Le gouvernement lui a déjà commandé 10 000 respirateurs. Toutefois, la réalisation de telles machines a un coût, que Sir James Dyson, patron de Dyson, n’assumera pas entièrement. Pour le moment, il a annoncé pouvoir payer les 5 000 premiers respirateurs.

La production de ces nouvelles machines ne pourra débuter que dans quelques semaines. Or, le gouvernement fait face à une course contre la montre due à l’augmentation du nombre de patients. Heureusement, la deuxième stratégie devrait aider.

Augmentation de la production de modèles pré-existants

Au Royaume-Uni, un groupe intitulé Ventilator Challenge UK, s’est mis en place. Il consiste à réunir les meilleures entreprises, afin de produire le plus rapidement possible des modèles de respirateurs artificiels déjà existants. Dans ce projet, de nombreuses compagnies sont impliquées et pas n’importe lesquelles : Airbus, Rolls-Royce, Meggitt, GKN, McLaren, BAE Systems, Ford, Inspiration Healthcare, Renishaw, Siemens, Thales, Ultra Electronics et Ford. Chacune de ces marques ont abandonné leur production habituelle, afin de ne réaliser que des respirateurs artificiels. Elles ont aussi renoncé à recevoir un quelconque profit dans cette affaire.

Importation de pays étrangers

La dernière stratégie du gouvernement consiste à recevoir des respirateurs artificiels d’autres pays. Le NHS a déjà demandé au ministère de fournir quatre millions de livres sterling à Inspiration Healthcare — un petit fournisseur de matériel médical — afin qu’il importe une centaine de machines des États-Unis et d’Israël. Habituellement, ce type d’appareil est livré par bateau. Mais compte tenu des circonstances et des contraintes de temps, le voyage se fera par avion.

Et alors que le gouvernement avait premièrement refusé de se joindre à l’UE dans le cadre d’un programme envisagé pour acheter plus d’équipements médicaux essentiels, il semble avoir changé d’avis hier. En effet, il aurait finalement accepté de participer au projet européen, expliquant que le refus initial était dû à un problème de communication.

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions