Avec son plan à 1,7 milliard de livres sterling, le gouvernement vient soutenir TfL, tout en soumettant ses conditions à ce sauvetage.
Le gouvernement vient à la rescousse du métro de Londres. Grant Shapps, le secrétaire d’État britannique aux Transports, a annoncé dimanche 1er novembre sur Twitter un fond d’urgence de 1,7 milliard de livres sterling pour TfL. Cette aide du gouvernement est la conclusion d’une guerre de positions entre Boris Johnson et Sadiq Khan sur le sauvetage du métro de la capitale britannique.
Un sauvetage à quel prix ?
Cette subvention a pour but d’aider TfL à surmonter la crise du coronavirus, qui lui a coûté une baisse importante de son chiffre d’affaires. Toutefois, cette aide du gouvernement s’inscrit dans un accord pour six mois qui implique des contreparties, détaillées dans une lettre du secrétaire d’État aux Transports.
La société doit mettre fin à certains de ses projets de construction. Parmi eux, les travaux pour la nouvelle ligne Crossrail 2, traversant la capitale du nord au sud, vont être stoppés. Cependant, un ferry devra être installé pour traverser la Tamise, en attendant la réouverture du pont Hammersmith. TfL s’engage aussi à ouvrir une enquête pour généraliser les trains sans conducteur.
Un plan à plus long terme est en discussion, le manque à gagner de la société londonienne s’élevant à 5,8 milliards de livres sterling. La société doit donc, selon l’accord, trouver un moyen d’ici janvier 2021 d’être moins dépendante des revenus issus des ventes de tickets, afin d’atteindre une stabilité financière pour 2023. Le métro de Londres dépend en effet à 72% des dépenses des passagers, contre, en comparaison, 38% pour New-York ou Paris. Un modèle à revoir.
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