L’association de consommateurs britanniques Which? a publié il y a une dizaine de jours une étude sur l’utilisation de l’argent liquide pendant la pandémie. Ce rapport nous apprend notamment qu’une personne sur 3 s’est vue refuser un paiement en espèces depuis l’arrivée du coronavirus dans nos vies.
Épiceries, pubs et restaurants (lorsqu’ils étaient encore ouverts), délaissent leur habituelle caisse au profit de lecteurs de carte bancaire. Beaucoup de commerçants et de clients craignent en effet d’être contaminés par le Covid-19 en manipulant des billets et de la petite monnaie.
Pourtant, la Banque d’Angleterre avait partagé en novembre dernier des données concluant au faible risque de transmission du virus par l’argent liquide. Toutefois, nos habitudes ont fortement changé ces derniers mois. Les paiements sans contact, par carte et par téléphone portable ou même avec une montre connectée, se sont démocratisés.
Les confinements ont aussi favorisé les achats en ligne. Mais, il n’a pas fallu attendre l’arrivée du coronavirus dans nos vies pour observer cette tendance. L’évolution était déjà en marche, la pandémie n’a fait qu’accélérer nos changements de mode de consommation.
Which? avertit néanmoins sur les conséquences néfastes de ces nouvelles habitudes. Selon l’association, des millions de Britanniques dépendent de l’argent liquide pour consommer et vivre. Ces derniers pourraient donc se retrouver exclus face aux nouvelles politiques des commerçants.
Les paiements en espèces permettent en effet de mieux contrôler son budget. Les citoyens les plus vulnérables peuvent donc gérer plus facilement leurs finances et éviter de se retrouver en difficulté en payant avec du liquide. Les trois quarts des personnes qui se sont vues refuser un paiement en espèces se sont ainsi senties stressées, anxieuses et embarrassées par la situation.
Pour ne rien rater de l’actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !