Le coronavirus a démocratisé le télétravail cette année pour lutter contre la pandémie, un nouveau mode de vie qui a ses conséquences et ses avantages, autant pour les salariés que pour les employeurs.
Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres. De nombreux gouvernements et entreprises à travers le monde ont demandé à leurs citoyens ou leurs employés de se mettre en télétravail pour lutter contre la propagation du coronavirus, une première fois en mars et une nouvelle fois face à la deuxième vague du Covid-19. Le Royaume-Uni n’échappe pas à ce nouveau mode de vie et aux nouvelles questions qu’il pose.
La City de Londres vidée par le coronavirus
Le télétravail a bouleversé la vie de tous les Londoniens, mais a particulièrement touché la City de Londres. Ce quartier, cœur des affaires de la capitale britannique, bat à un nouveau rythme depuis quelques mois. Les salariés désertent les bureaux des buildings pour télétravailler, sur les 500 000 habituels employés, seulement 40% sont retournés dans les entreprises.
Une baisse d’activité générale peut facilement s’observer en se baladant dans la City de Londres. Les commerces, restaurants, bars, cafés, pubs, souffrent fortement du départ des salariés, leur habituelle clientèle. Les entreprises doivent quant à elles payer des loyers faramineux, dans un des quartier les plus chers de la capitale, pour occuper des bureaux vides. Pourtant, 78% des employés souhaitent rester travailler chez eux, un record au niveau européen.
Le télétravail, un coût supplémentaire pour les salariés ?
Toutefois, une étude, partagée par The Times, de Harvard Business School et de la New-York University, a estimé que les salariés travaillent en moyenne 49 minutes de plus par jour quand ils sont en télétravail, en comparaison avec une journée classique en entreprise. Ce qui donne quatre heures supplémentaires par semaine.
Le télétravail peut aussi augmenter certains coûts des salariés. Wikipower, société belge développant un site web de comparateur d’énergie, a publié une étude, relayée par plusieurs médias locaux, sur le coût supplémentaire en électricité qu’implique le télétravail pour les employés. Entre l'utilisation de l’ordinateur, des lumières, ou encore du chauffage, un salarié travaillant à domicile verrait sa facture augmentée de 12 à 18 euros par mois.
D’autres dépenses supplémentaires doivent être prises en compte en fonction des profils comme la garde des enfants en dehors des périodes d’école, ou l’abonnement internet. Les déplacements entre le domicile et le travail ou la diminution des déjeuners en extérieur représentent quant à eux des exemples de dépenses en moins pour les salariés en télétravail. Certains entreprises proposent des compensations, mais elles sont difficiles à obtenir dans le cadre des changements imposés par le Covid-19, qui implique un télétravail occasionnel et non structurel.
Les employés préconisent un travail hybride pour l’avenir
Si les travailleurs ont été initialement séduits par le télétravail, selon une étude de Barco, entreprise spécialisée en technologies de vidéoconférence, ils souhaiteraient pour l’avenir la mise en place d’une forme hybride. Cette dernière pourrait se composer d’une partie de la semaine en télétravail et de l’autre en entreprise.
42% des salariés britanniques estiment en effet que la vie sociale aux bureaux leur manque. De plus, l’isolement sur une longue période, que peut engendrer le télétravail, a des conséquences pour la santé physique et psychologique des travailleurs. Mais peu de données sont pour l’instant disponibles à ce sujet. Et vous, plutôt team télétravail ou team retour au boulot ?
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