L’autorité britannique des services financiers du Royaume-Uni a exhorté, lundi, les investisseurs à faire preuve d’une plus grande vigilance quant au placement de leur argent dans les cryptomonnaies. Quelques heures plus tôt, le prix du bitcoin s’effondrait, perdant près de 20% de sa valeur.
Lundi, 17h. La panique envahit les marchés. Le bitcoin avait récemment franchi un nouveau record en atteignant la somme de 42 000 dollars, mais c’était sans compter sur le coup de massue qui allait s’abattre dessus en quelques heures. Tombée à 30 000 dollars, sa valeur a peiné pour remonter et s’approche désormais des 36 000 dollars.
Mais qu’est-ce que le bitcoin ?
Créé en 2009 par Satoshi Nakatomo (on ne sait pas s’il s’agit d’une seule personne ou de plusieurs), le bitcoin fut la première cryptomonnaie à intéresser les marchés financiers. Elle se caractérise par une absence de support physique : les billets, pièces et chèques n’existent pas. Aucune banque centrale ne la dirige et elle n’est contrôlée par aucun organe financier.
Pourtant, les monnaies virtuelles tirent leur force de leur sécurité réputée infaillible. Toutes les transactions, bien que vérifiées et authentifiées, sont anonymes. Mais cette absence d’identification, tout comme la facilité de spéculer, est montrée du doigt par leurs détracteurs. Ils leur reprochent de ne pas lutter contre les achats illégaux, notamment sur le darkweb.
Les cryptomonnaies : un marché volatil
Dans un avis officiel rendu lundi, la FCA tente d’alerter les particuliers sur les risques de perte totale de leur capital financier s’ils investissaient dans les cryptomonnaies. Le marché de ces monnaies électroniques demeure fluctuant au possible. La valeur du bitcoin est passée de 19 650 dollars en 2017 à moins de 3500 dollars un an plus tard, pour ensuite remonter à 42 000 dollars au début de l’année 2021 grâce à un investissement massif des fonds de pension.
Cette volatilité s’explique notamment par la jeunesse de son économie, sujette à faire peur aux investisseurs. Mais l’offre réduite constitue un autre facteur important. La plus célèbre des monnaies électroniques est de moins en moins créée. Tous les quatre ans, la production diminue de ce fait de moitié. Le phénomène de l’offre et de la demande augmente ainsi le cours de la cryptomonnaie. La fabrication sera définitivement arrêtée en 2140, lorsque celle-ci aura atteint les 21 millions de bitcoins.
Une diversification de l’offre
Si en 2010, le bitcoin constituait la seule monnaie électronique appréciée des bourses, le marché s’est aujourd’hui diversifié. La cryptomonnaie créée par Satoshi Nakamoto reste la référence, mais l’Ethereum, le Ripple et le bitcoin cash ont réussi à se faire une place de choix dans le cœur des investisseurs. En 2019, le ministère français de l’Economie et des Finances dénombrait pas moins de 2 871 monnaies virtuelles.
Un réseau social souhaite également créer sa propre cryptomonnaie. Comptant s’appuyer sur les milliards d’utilisateurs de Messenger, Whatsapp et Facebook, Mark Zuckerberg a initié en 2019 le projet Libra. Renommé Diem en décembre dernier, son ambition est de proposer une monnaie virtuelle stable dans les pays émergents, où beaucoup de citoyens ne possèdent pas de comptes en banque. Bien que l’entreprise ait fait l’objet de critiques acerbes, notamment de la Banque d’Angleterre qui veut lui imposer des normes strictes, le Diem devrait se répandre sur les marchés au cours des prochaines semaines. La question qui se pose donc : en serez-vous ?
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