Nous vous informions hier de la diminution de nouvelles infections au cours des cinq derniers jours. Si cette baisse continue de se poursuivre, les scientifiques souhaitent pourtant examiner ces données avec précaution.
Après avoir culminé à 54 674 contaminations le 17 juillet, le nombre de cas de Covid-19 a drastiquement diminué pour atteindre 24 950 lundi. Un changement soudain qui s’explique par divers facteurs.
L’impact de la vaccination et de l’auto-isolement
Avec 46 589 211 doses délivrées, la Grande-Bretagne a, à l’heure de l’écriture de ces lignes, primo-vacciné 88% de sa population adulte tandis que 70% jouissent d’une vaccination complète. L'Office of National Statistics (ONS) estime qu'environ 92% des adultes en Angleterre ont des anticorps, provenant de vaccins ou d'une infection. Il a également été prouvé que la vaccination complète réduit de moitié le risque d’infection. D’autre part, dû à la recrudescence des nouvelles contaminations, des centaines de milliers de personnes ont été isolées durant 10 jours après avoir reçu un « ping » du NHS et ce, malgré les désinstallations massives de l’application.
Une diminution des tests réalisés
Le 22 juillet, les établissements scolaires ont fermé leurs portes pour les vacances d’été. Les contacts entre élèves ont donc diminué, réduisant ainsi la transmission. Le nombre de tests dans ces mêmes établissements a, par la même occasion, cessé. Selon le Guardian, cette nette diminution dans la fréquence de tests pourrait expliquer une baisse du nombre de cas, dans la mesure où les écoliers ont parmi les taux de contamination de Covid-19 les plus élevés.
Les conséquences de la levée des restrictions encore peu connues
Pour Paul Hunter, professeur de l’Université d’East Anglia, « il faudra attendre vendredi prochain pour que les données incluent également l’impact du 19 juillet » a-t-il déclaré à la BBC. Les scientifiques restent en effet prudents quant au fait de qualifier ce fléchissement d’infections de réelle tendance. « Il y a au moins 8 millions d’adultes qui n’ont pas été vaccinés du tout, en plus de la plupart des enfants de moins de 18 ans. Ce sont encore des conditions suffisantes pour la circulation du virus » a-t-il conclu.