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Confinement et troubles psychologiques: les jeunes adultes au plus mal

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Alexandra Gorn - Unsplash
Écrit par Paul Guianvarc'h
Publié le 18 mai 2020

Dans cette période compliquée, des personnes «sans historique» développent de «sérieux problèmes psychologiques» assure le Royal College of Psychiatrists. Et les jeunes adultes trinquent en premier.

 

Quatre psychiatres sur dix à travers le Royaume-Uni rapportent une hausse de personnes en « besoin urgent de soins mentaux » à cause du confinement révèle le Royal College of Psychiatrists (RCP). Les familles britanniques expérimentent de nombreuses tensions durant cette période. « Nous voyons des gens, pour la première fois, avec des situations urgentes, souvent à cause de la maladie d’un membre de la famille, d’une perte d’emploi, d’une inquiétude pour leur business, ou celui dans lequel il travaille, qui pourrait faire faillite », explique le Docteur Kate Lovett, doyenne de l’institut. Selon l’Office for National Statistics, la moitié des Britanniques ressentent de l’anxiété en cette période. L’étude du RCP explique cette charge mentale par la peur de contracter la maladie ou par un visionnage continu des informations.

Les jeunes de 18 à 25 ans sont les plus affectés

Si les adultes et les enfants peuvent avoir des épisodes psychotiques, des manies obsessionnelles ou une dépression, les psychiatres indiquent que les cas les plus fréquents sont les hommes de 18 à 25 ans. Coupés de leur famille et de leurs amis, leur anxiété est exacerbée durant le confinement. Ils sont particulièrement affectés par les restrictions de déplacement qu’ils sont les plus enclins à bafouer. Selon le RCP, le deuil d’une relation ou l’insécurité professionnelle sont des éléments récurrents des cas urgents auxquels les psychiatres font face. La drogue est un autre facteur des troubles. Des personnes qui en prennent peu habituellement se retrouvent enfermées chez elles à consommer plus qu’en temps normal. « Le confinement constitue une crise pour la santé mentale qui amène des consommateurs occasionnels à en utiliser plus fréquemment », selon le professeur Adam Winstock, directeur de Global Drug Survey. Après deux mois de confinement, le RCP met en garde contre un « tsunami » de troubles psychologiques dans les semaines et mois à venir.

 

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