Édition internationale

Harry Cleary court 4 fois 56 kilomètres en hommage à son père pour Movember

Harry Cleary est un jeune homme de 25 ans. Après avoir perdu son père cette année, il s’est mit un défi en tête à réaliser pour Movember : courir 4 fois 56 kilomètres. Alors qu’il est à la moitié de son parcours, il revient sur ce défi, ses motivations et ses premiers ressentis.

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Harry Cleary dans son local "Movember" - Cdt : EP
Écrit par Ewan Petris
Publié le 21 novembre 2023, mis à jour le 5 novembre 2025

Certains challenges revêtent plus d’importance que d’autres. Harry Cleary, jeune homme venant de Leeds a décidé de rendre hommage à son père, en courant 4 fois 56 kilomètres au cœur de Londres. Il explique : "Cette année a été difficile car en février, j'ai perdu mon père, qui avait 56 ans. Je voulais faire quelque chose de poignant pour lui rendre hommage.” Alors, il s’initie à la course : “J'ai commencé à courir en mars, après son décès, comme un échappatoire, j’avais besoin de prendre l’air et d’avoir du temps pour réfléchir."

 

 

Movember : la moustache internationale qui change le visage de la santé masculine

 

Après avoir navigué dans les complexités du chagrin, de la dépression et de l'anxiété, Harry se met en tête d’agir en exemple, pas seulement pour son père mais pour toute une communauté. Dans ce défi, il trouve non seulement une victoire personnelle, mais aussi une opportunité de plaider en faveur d’une bonne gestion du stress : "La raison pour laquelle je relève ces défis est que je veux prouver que je peux accomplir quelque chose. La dépression, l'anxiété, sont des choses que beaucoup de gens vivent secrètement."

 

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Ce n’est pas tout, Harry cherche aussi à alerter sur la nécessité de ne pas se laisser aller :

 

Je veux montrer aux gens qu’un corps en bonne santé est important. Mon père n'en avait pas. Il était alcoolique.

 

Le jeune homme porte sur le dos, le poids de la mémoire de son père. À chaque foulée, il met à l’épreuve sa résilience, en inspirant celle d'autres personnes, confrontées à des luttes similaires. 

 

Une préparation au challenge pour le moins unique…

Malgré qu’il n’en soit pas à son coup d’essai : “L'année dernière, j'ai parcouru le mur d'Hadrien (un sentier de grande randonnée dans le nord de l'Angleterre, ndlr) - 140 km, sans dormir” ; inutile de souligner que se préparer à un défi aussi singulier requiert du temps. Pourtant, Harry a commencé à courir en mars et semble subtilement explorer la signification d’une "préparation”. Alors qu’il est à la moitié de son parcours, ayant complété deux “runs”, il essaye de combiner sa connaissance aux leçons tirées des courses précédentes : "Je mange comme un boeuf, j’essaye de dormir énormément, je me fais masser chaque semaine ; mais pour être honnête c’est beaucoup plus dur que je ne l’imaginais.”

 

harry Cleary movember

 

Le jeune homme revient sur ses sensations : "Le premier run était excitant, mais c'était déjà vachement difficile. Le deuxième, qui vient de se terminer (11 novembre), était encore plus difficile car vous courez avec des jambes déjà endolories. Mais je sais que je vais finir l'ultra marathon. Je suppose qu’il va me faire des dégâts sur le long terme, je vais devoir consulter un physiothérapeute en décembre."

De la gestion des crampes à l'affinement de son plan nutritionnel, Harry reste déterminé. Malgré la contrainte physique, il reste souriant. Pour lui, la course n’est plus seulement un défi mais une “force transformative qui peut changer ma vie”. Il compte bien partager le message :

 

J'ai rencontré tellement de personnes incroyables grâce au défi, des coureurs sont venus se joindre à moi et m'ont raconté leur histoire

 

"d’autres ont pris contact pour me raconter leurs expériences. J'essaye de répondre à tout le monde car je trouve ça génial !"

 

Un ultramarathon devenu une affaire ultra national

Ce qui a commencé comme un voyage personnel s'est transformé en un mouvement national. La couverture médiatique entourant le défi d’Harry l'a propulsé sous les feux de la rampe : “Il s’agit là de la meilleure expérience de ma vie. J’ai fait des interviews à la BBC, à l’Independent. C'est formidable.”

La communauté, alimentée par l'éthique de Movember, se rassemble autour du jeune anglais, transformant ses courses solitaires en événements de participation massive.

 

Movember est tout pour moi. J'ai même le logo tatoué sur mon bras.

 

L'organisation caritative elle-même est unique dans sa façon de toucher son public, d'utiliser son image de marque, d'utiliser ses messages. "

 

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Le tatouage d'Harry Cleary, pour Movember

 

Harry explique que le message véhiculé par Movember l’a attiré en tant qu’homme et selon lui : “Movember rend les hommes plus sains ; ces hommes ont des relations plus saines avec leurs femmes, leurs sœurs, leurs tantes, leurs grands-mères, leurs collègues de travail, toutes les personnes avec lesquelles ils interagissent. Tout cela contribue à rendre le monde meilleur”.


 

Un grand final au Leeds United 

Pour sa dernière course, Harry prévoit de conclure sa série dans le lieu sacré de ses rêves d'enfance : le stade de Leeds United. Il y voit la célébration de toute une vie et d’un hommage sincère à son père. "Tous mes amis seront là. Je sais d'avance que ce sera le meilleur moment de ma vie. Je le vois déjà. Je le sais”

 

harry Cleary local movember


La vision d'Harry va d’ailleurs au-delà de sa réalisation personnelle ; il envisage pour bientôt, un club de course Movember, un engagement annuel à promouvoir la santé mentale et le bien-être par le simple acte de courir 

 

Je pense qu'il est très important pour nos supporters de savoir que nous ne sommes pas seulement là pour eux pendant un mois, mais tout au long de l'année.

 

Même si cinq personnes se présentent un samedi matin avec moi pour courir, je pense que ça aura toujours de la valeur”, conclut-il, sourire sous sa fine moustache.

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