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Boris Johnson a qualifié la décentralisation en Ecosse de désastre

Johnson devolution Ecosse SturgeonJohnson devolution Ecosse Sturgeon
EU2017EE Estonian Presidency et Kenneth Halley - Wikimedia
Écrit par Clara Grouzis
Publié le 18 novembre 2020

Lundi matin, en réunion avec les députés, Boris Johnson a affirmé que la décentralisation (devolution) en Ecosse était un “désastre”. Mais par quoi la décentralisation au Royaume-Uni se qualifie-t-elle ?

Lundi, le Premier ministre Boris Johnson était en réunion via la plateforme Zoom avec les députés conservateurs du Nord de l’Angleterre quand il a affirmé que la décentralisation en Ecosse avait été un désastre. Un propos qui a beaucoup fait réagir la classe politique britannique.

Le moment n’était pas adéquat

Ces propos interviennent alors que la volonté d’indépendance de l’Ecosse connaît un net regain et que l’Ecosse et le Pays de Galles critiquent le gouvernement anglais sur son manque de communication pendant la pandémie. En effet, la crise sanitaire n’a pas arrangé les relations entre le gouvernement de Westminster et les gouvernements nationaux.

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon a répondu à Boris Johnson par un tweet. Elle affirme que ces propos du leader conservateur montrent que le Parti de Boris Johnson ne supporte pas la décentralisation et que la seule façon de renforcer et protéger le parlement écossais est l’indépendance. En effet, Nicola Sturgeon est à la tête de l’Ecosse depuis 2014 et avec son parti, le Scottish National Party, souhaite l’indépendance de la nation écossaise.

 

 

La décentralisation : une oeuvre de Tony Blair

La décentralisation a été implantée en 1997 en Ecosse et au Pays de Galles par l’ancien Premier ministre Tony Blair. Pour l’Irlande du Nord, il a fallu attendre 1998 et l’accord du Vendredi Saint. Ainsi, Boris Johnson a ouvertement critiqué l’ancien leader travailliste en soutenant que la décentralisation avait constitué sa “plus grosse erreur”.

La « devolution », comme elle est nommée en anglais, a mené à la création de nouvelles institutions élues : le parlement écossais, l’assemblée nationale pour le Pays de Galles et l’assemblée d’Irlande du Nord. Ainsi, le gouvernement de Westminster conserve autorité pour les sujets concernant la sécurité nationale, la politique étrangère et l’immigration, la citoyenneté et les impôts notamment. Dans les autres domaines, les gouvernements et parlements nationaux sont compétents sur leur territoire.

Les domaines de compétences diffèrent légèrement entre les gouvernements. En Ecosse, les compétences nationales ont été étendues en 2012, puis en 2014 suite au référendum sur l’Indépendance de l’Ecosse. Pour en savoir plus sur la potentielle indépendance écossaise, nous vous invitons à lire cet article.

Alors, les propos de Boris Johnson étaient-ils appropriés ?

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