La culture du vin fait partie de notre patrimoine. En France, nous pensons tous avoir un solide bagage en la matière. Et pourtant. Nous avons encore tellement de choses à apprendre, notamment sur les vins issus de l’agriculture biodynamique. Explication.
Il est difficile de résumer les principes de la biodynamie en quelques lignes. On peut néanmoins retenir que cet art de cultiver les vignes permet aux vignerons d’agir en parfait respect des rythmes de la nature et de la terre sur laquelle s’épanouissent les ceps. Nicolas Joly, l’un des pionniers de la biodynamie en France, précise que l’objectif « est notamment de renforcer la vie du sol dans sa typicité toujours différente, en l’imprégnant de matière animale et végétale (compost) et de préparats bio, et par conséquence d’aider le végétal à se nourrir ». Le tout avec une règle de base : le bannissement des traitements chimiques, quels qu’ils soient. Aucun consommateur ne s’en plaindra !
Ce que l’on ne sait pas forcément, c’est que l’utilisation massive de désherbants et de produits chimiques pour éliminer les parasites a tendance à « fermer les sols » et à asphyxier la vigne. Les vendanges ne sont alors plus marquées par l’expression d’un terroir ou d’un climat, mais uniquement par le cépage, ce qui entraîne une uniformité grandissante des vins avec des Merlot ou des Syrah semblables en France, en Australie ou au Chili. Revers de la médaille, ce qui ne se passe plus sur le sol doit l’être dans les caves et dans les cuves. L’homme a bien trop souvent recours à la technologie, aux apports de levures (chimiques) et aux arômes artificiels pour marquer les vins en leur donnant un semblant de personnalité, la même année après année. Chaque millésime est ainsi fidèle au précédent. Si cela rassure les distributeurs et certains consommateurs, voulons-nous vraiment de cette standardisation ?
Toute la noblesse de la biodynamie
Les vignerons qui pratiquent la biodynamie n’ont finalement rien inventé. Ils élèvent leurs vignes comme le faisaient les anciennes générations, dans le respect de la nature. Ils travaillent avec le calendrier lunaire pour définir la date des vendanges, de la taille et des traitements. Tous sont faits à base de camomille, d’huiles essentielles et de plantes. Les sols ne sont pas irrigués ou arrosés, mais enherbés pour la plupart. Le but est de laisser de la vie dans la vigne et d’encourager la biodiversité. « Les domaines que nous distribuons, une soixantaine au total, sont tous engagés dans ce mouvement, confie Pauline Lagarde, manager opérationnel. Nous les connaissons tous, c’est comme une grande famille. Leur philosophie est semblable à la nôtre. Certains ont changé leur manière de travailler, parfois en raison d’une grave maladie. Un jour ils ont dit halte à l’utilisation de substances chimiques. Dangereuses pour les enfants qui vont à l’école à côté, pour les viticulteurs qui utilisent ces produits et au final pour les consommateurs. Il est grand temps de boire des vins sans chimie ».
C’est bien de ne rien mettre dans ses vignes, mais c’est bien de faire du bon vin !
Il est temps de démystifier la biodynamie. Ces vins sont souvent perçus comme troubles, sentant parfois la vache ou l’écurie. « Nous sommes loin de tout cela aujourd’hui, car nous travaillons avec des puristes, des vignerons qui ont l’amour de leurs vignes et l’amour du bon ! Ils signent tous des vins précis, élégants, expressifs, longs en bouche, qui révèlent le sol et le terroir. Les millésimes sont parfois très différents et c’est passionnant de goûter des choses qui sont tout sauf standardisées ou aseptisées. L’absence de traitements ou d’additifs chimiques permet de révéler la vraie nature du vin. Certains clients sont parfois un peu décontenancés car ils ont l’impression de redécouvrir le vin. Une belle surprise. Aussi nous sommes fiers de contribuer à la promotion de ces viticulteurs qui font les choses bien, dans le bon sens. Des vignerons qui respectent la terre, les hommes et qui accouchent de produits tout sauf linéaires et transparents ».
Des précurseurs qui nous laissent entrevoir ce que sera le travail de la vigne dans 20 ans
Les viticulteurs adeptes de la biodynamie sont encore minoritaires, mais ils ouvrent la voie et de plus en plus de vignerons se renseignent pour engager leur mutation. Pionnier de la biodynamie en France, Nicolas Joly est à la tête d’un petit domaine familial en Anjou, à quelques kilomètres au sud d’Angers. Son travail d’orfèvre lui vaut même sa propre appellation : La Coulée de Serrant. Ses vignes sont conduites en biodynamie depuis des générations. C’est LA référence. Nicolas Joly anime de nombreuses conférences et tient à transmettre son savoir. Il a même créé des salons et un mouvement baptisé Renaissance qui regroupe des professionnels du vin engagés dans la même direction. « Il faut absolument goûter Les Vieux Clos, un vin très riche et complexe, minéral, 100 % Chenin blanc, qui offre une expression unique de ce cépage. Il est parfait sur des fromages de chèvre, une volaille ou une blanquette de veau ». Autre personnalité, autre région, direction la Corse avec Jean-Charles Abbatucci. « C’est aussi un cador de la biodynamie, auteur de vins précis, purs et droits et d’une finesse incomparable. Dans son domaine situé non loin d’Ajaccio, il s’intéresse à l’ampélographie (Ndlr : la culture de cépages oubliés), une richesse héritée de son grand-père qui, il y a des décennies, a choisi de conserver tous les cépages de l’île au moment où la mode était de planter des cépages internationaux plus connus ». Il fait aussi partie du groupe « Renaissance des Appellations » cher à Nicolas Joly, comme le Bourguignon Emmanuel Giboulot dont les nouveaux millésimes viennent d’être livrés à Londres.
Lancez-vous à la découverte de vins d’auteurs
Dynamic Vines, qui porte décidément bien son nom, ne propose vous l’avez bien compris que des vins d’exception, quelque 1 000 références au total. « Nous sommes sûrs de nos produits, de ce qu’il y a dans les bouteilles, de la manière dont le vin a été élevé et de la surprise que nous allons provoquer » commente Pauline Lagarde. Pour commencer, le mieux est peut-être d’opter pour la box de saison qui comprend 6 vins complètement différents dont un Crozes Hermitage, un Morgon et un Bourgogne Blanc, mais aussi deux vins espagnols et un italien. « C’est la box qui marche le mieux durant le confinement et c’est une belle introduction à nos vins avec des appellations qui parlent à tous. Elle est livrée avec une fiche de dégustation qui regroupe l’histoire du vigneron, de la bouteille, des arômes présents et des recommandations d’accords mets et vins ».
CADEAU : Pour toute commande de cette box ou d’un minimum de 6 bouteilles, Dynamic Vines aura le plaisir de vous glisser dans votre carton un très joli tote bag pour transporter vos précieux flacons. Pensez à utiliser le code PETITJOURNALBAG au moment de votre commande.